Discussion entre Allochtones et Autochtones

Une aînée de la communauté de Mashteuiatsh, Alice Germain, a parlé de sa vie et des embûches qu’elle a dû traverser à des étudiants de l’UQAC, mardi, lors d’un cercle de partage sur les traumatismes historiques.
L’événement a eu lieu au Pavillon du Centre des Premières Nations Nikanite de l’Université de Chicoutimi dans le cadre de la Semaine de la vérité et de la réconciliation.
Le cercle était guidé par Alice Germain, aînée de la communauté et conteuse de légendes autochtones.
Dans ce moment d’intimité, il est question de transmettre la vérité et d’apporter des valeurs importantes aux gens présents, explique-t-elle. Avec un bâton de la parole, il était possible à tous et chacun de poser des questions pour approfondir les sujets.
Alice Germain aime quand le cercle pose de bonnes questions. Cela permet un discours plus riche et donne la chance de voir les choses sous un autre angle. « Je pourrais dire que je me suis découverte, affirme Mme Germain. À force de conter et raconter l’expérience du pensionnat ou une autre. Des fois il y a des choses qui me reviennent que je n’ai pas nécessairement pensées de cette façon-là quand je les vivais. »
Le futur pour les peuples autochtones
Depuis les 20 dernières années, des avancées ont été constatées pour rapprocher les allochtones des autochtones, mais une grande partie de ses avancées est « malheureusement dues par les événements qui sont arrivés aux différentes nations du Québec et du Canada », constate Alice Germain, citant entre autres le décès de Joyce Echaquan à Joliette ou les femmes disparues et assassinées au pays.
Elle reste cependant sûre que le futur sera du côté des Premières Nations et que leurs peuples et leurs histoires perdureront.
La travailleuse sociale au Centre des Premières Nations Nikanite à l’UQAC, Maude Fecteau, est d’accord sur le fait qu’il y a une plus grande ouverture et une plus grande sensibilisation sur les peuples autochtones et son histoire, mais elle croit également que plus d’actions devraient être mises en place. « La Journée de la vérité et de la réconciliation, j’aurais envie de l’appeler la journée de la vérité et de l’éducation. Je pense qu’on n’est pas encore rendu à parler de réconciliation. Il y a encore beaucoup de racisme systémique et on s’en rend compte en travaillant dans le milieu. »
La Semaine de la vérité et de la réconciliation n’est pas encore terminée à l’UQAC. Une œuvre collective sera également organisée le 2 octobre et sera suivie d’un vernissage de l’exposition itinérante « Laissez-nous raconter » de La Boîte Rouge VIF le lendemain 3 octobre.