La clinique de la COVID longue est dans la bonne direction

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Selon Statistique Canada, près de 15% des personnes infectées par la COVID-19 ressentent des symptômes pendant une durée supérieure à trois mois. (Crédit photo : Pixabay)

 

La situation s’améliore progressivement à la clinique de réadaptation pour les patients atteints de COVID longue au Saguenay-Lac-Saint-Jean. On compte un peu plus d’une centaine de patients sur la liste d’attente, alors qu’il y en avait près de 150 au début de l’année.

Jérémie Corriveau

« On a vraiment beaucoup de patients en liste d’attente. On est très peu à la clinique, très peu d’intervenants », estime le neuropsychologue du CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Pier-Yves Girard. D’après lui, l’idéal serait d’intensifier les services d’ergothérapie, de neuropsychologie et de physiothérapie afin qu’ils soient plus optimaux.

Bien qu’il considère avoir « peu de ressources », Pierre-Yves Girard constate que la situation évolue bien et que l’équipe est capable de faire une différence pour les gens infectés de la COVID longue. « On est en train de reprendre le dessus sur cette immense pile de départ. Il y a encore plusieurs mois d’attente, mais on se rend compte que la pile diminue », affirme-t-il avec beaucoup d’espoir.

Depuis avril 2023, la clinique de la COVID longue au Saguenay-Lac-Saint-Jean prend soin des patients de la région, en plus des patients de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec. (Crédit photo : Pierre-Yves Girard)

 

À quoi sert cette clinique ?

La co-fondatrice de l’association COVID longue Québec, Carrie Anna McGinn, rappelle qu’il n’y a toujours pas de remède contre la maladie. La clinique de la COVID longue au Saguenay-Lac-Saint-Jean est donc plus qu’importante. Son rôle est de faire des interventions sur la gestion d’énergie pour utiliser celle-ci de manière équilibrée et limiter les malaises post efforts de façon à avoir un état plus propice pour récupérer. Les interventions comprennent également un volet de physiothérapie afin d’apprendre les nouveaux patrons respiratoires et d’évaluer les problèmes cardiovasculaires.

Dans le département de Pier-Yves Girard, en neuropsychologie, l’objectif est de développer des stratégies cognitives pour affronter le brouillard mental. C’est en lien avec les problèmes d’inattention et de mémoire pour des actions comme mettre une alarme sur son téléphone ou noter quelque chose sur son calendrier, par exemple. Il est également important d’apprendre à gérer les efforts émotionnels, tels que la détresse psychologique.

Comment se déroule le suivi des patients ?

Tous les services de la clinique se font virtuellement sous forme de rencontres en visioconférence pour éviter de fatiguer les patients en les amenant à se déplacer. Chaque patient est suivi sous différents volets, comme la neuropsychologie, l’ergothérapie et la physiothérapie, avec cinq à six rencontres réparties sur une période de trois semaines. En général, les patients sont suivis entre quatre et cinq mois. Par la suite, leur suivi se poursuit, mais à plus faible intensité, pour vérifier si leurs besoins persistent ou s’ils sont capables de continuer le chemin par eux-mêmes.

Selon le neuropsychologue de la clinique de la COVID longue au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le meilleur moyen de rester sur la bonne voie est d’assurer un roulement et de travailler efficacement pour tous les patients.

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