Soirée d’élections américaines au Cégep de Jonquière
L’ambiance était conviviale, alors que les nombreux participants attendaient d’obtenir les résultats du dépouillement des États. (Crédit photo : Kim Martin)
La soirée électorale américaine organisée au Cégep de Jonquière a rassemblé plus de 200 personnes hier soir. La majorité des participants était des étudiants qui devaient être là obligatoirement pour un cours. Malgré cela, quelques-uns ont répondu à l’appel en raison d’un réel intérêt politique.
Kim Martin
L’événement était animé par le professeur en actualité, Eric Arseneault, et l’enseignant en politique, Pierre Turcotte, et avait pour but de vulgariser les élections aux États-Unis ainsi que ses possibles enjeux. En rendant la soirée obligatoire pour certains, les enseignants désiraient créer un intérêt auprès des élèves pour la politique.
Les deux enseignants ont aussi informé le public sur le fonctionnement des élections américaines et ils ont répondu aux questions des participants. Pour le restant de l’événement, l’auditoire a regardé le dépouillement en direct.
« [Les élections vont] quand même nous affecter selon la personne qui sera élue. Je trouvais que c’était très important pour moi, en tant que citoyenne, de voir ça », explique l’étudiante Sarah Lapointe qui commence à développer un intérêt pour la politique américaine.
Cependant, le cégépien Jean-Christof Bouchard et elle s’entendent pour dire que leurs amis ne sont pas aussi interpellés qu’eux par ce sujet. « Je ne sais pas si c’est parce qu’ils n’en connaissent pas assez sur le sujet ou si c’est parce qu’ils trouvent ça vraiment plate », développe Sarah Lapointe. Le jeune homme, lui, « [a l’impression] qu’ils ont autre chose à se soucier que de la politique » et « que les politiciens ne viennent pas chercher les jeunes tant que ça ». La politique américaine pour les jeunes est « [une chose qui est] des fois très loin », résume Eric Arsenault.
Les deux élèves interrogés se disent davantage interpellés par la politique aux États-Unis que celle au Canada. L’étudiant en science politique à l’UQAM, Christophe Aubin croit que la politique américaine intéresse plus les jeunes parce qu’ils « trouvent que ça ressemble un peu à un téléroman ». « Il y a beaucoup plus de retournements de situations », renchérit Jean-Christof Bouchard. D’ailleurs, une soirée similaire avait eu lieu au Cégep de Jonquière pour les élections provinciales de 2022, mais seulement 30 personnes étaient présentes, se rappelle Pierre Turcotte.