Des années financières de plus en plus difficiles pour la Corporation des métiers d’Art du Saguenay-Lac-Saint-Jean

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image avec mannequins habillés

 

Alors que le Salon des métiers d’art du Saguenay-Lac-Saint-Jean bat son plein, la Corporation dénonce le manque de soutien gouvernemental pour conclure son année financière. Le Salon génère beaucoup de revenus, mais c’est loin d’être suffisant.

Amélie Harvey

Virginie Laumaillier

Virginie Laumaillier est également une artisane du bois et est coordonnatrice de la corporation depuis un an. (Crédit photo : Amélie Harvey)

Accessibilité aux subventions

L’organisme a besoin d’un coup de pouce gouvernemental afin d’atteindre ses objectifs selon la coordonnatrice de la corporation, Virginie Laumailler.

« Il faut rester à l’affût des nouvelles demandes de subventions et soumettre la candidature dans les délais demandés. Il faut que la candidature convienne à toutes les exigences et propose une nouvelle perspective artistique ».

Chaque année, l’organisme met de l’avant des activités de financement, telle que la route des artisans. L’activité, qui a lieu du printemps jusqu’à l’automne, permet de découvrir les ateliers des artisans et leurs œuvres.

Un rôle essentiel

 Pour un artisan saguenéen ou jeannois, être membre de la corporation permet de « briser l’isolement et d’offrir un lieu de réseautage ». « Parfois, les artisans sont prêts à parcourir des kilomètres, malgré la température, pour venir assister aux activités », a expliqué la coordonnatrice. « C’est important que les gens puissent se connaître, on couvre du Lac-Saint-Jean jusqu’à Petit-Saguenay, c’est un grand territoire », a complété Mme Laumaillier.

À l’échelle nationale, la corporation peut compter sur l’appui du Conseil des métiers d’art (CMAQ) et de Culture Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ces deux organismes chapeautent les demandes de financement.

L’implication de la SODEC

La majorité du financement gouvernemental est octroyé par la Société de financement et de développement des entreprises culturelles (SODEQ). Selon le directeur général du CMAQ, Julien Silvestre, pour être admissible à recevoir ces aides, « il faut obligatoirement que la corporation organise des événements ».

Deux des programmes de subventions sont dédiés aux métiers d’art. (Crédit photo : Compétence Culture)

L’impact de la pandémie

Cette année, Julien Silvestre a souligné que le ministère de la Culture et des Communications n’a pas versé de sommes aux Corporations, malgré leur demande. « Avant la pandémie, nous avions eu des sommes du ministère, mais depuis, les montants ont été versées à des organismes et des projets culturels de moins grande envergure. »

Préjugés

Le directeur général a aussi déploré les préjugés entretenus à l’égard des métiers d’art par le grand public.

« On pense toujours que les métiers d’arts, c’est de faire du macramé ou de la cravate en styromousse.  Alors, qu’en réalité, c’est un savoir-faire qui date de plus de 2000 ans et qui ne cesse d’innover. En soi, les métiers d’art sont complémentaires : ils marient tradition et innovation. », a conclu M. Silvestre.

 

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