Poilièvre de passage à Saguenay avant la campagne

Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilièvre, était de passage jeudi matin à l’usine Fambec de Jonquière pour annoncer son projet de « zones canadiennes prêtes à bâtir ». Cette solution permettra de faciliter l’exploitation du gaz naturel sur le territoire grâce à des permis de construction qui seront prêts d’avance.
Selon le chef de l’opposition, le Canada devrait être « le pays le plus riche au monde ». Il dénonce la dernière décennie libérale, dont la bureaucratie a bloqué plusieurs projets qui aurait rapporté gros au pays.
Durant sa conférence, Poilièvre a soutenu qu’il fallait plus de 17 ans pour recevoir un permis de construction de mine au pays. En tout, c’est 176 milliards de dollars qui auraient été annulés par le gouvernement Trudeau.
Cette situation serait déplorable pour Pierre Poilièvre parce que « les Canadiens sont dans une position où les États-Unis reçoivent 97 % de nos exportations de pétrole et 100 % de nos exportations de gaz naturel. Pire encore, les Américains nous volent. Ils paient 63$ US le baril pour notre pétrole, alors que le prix mondial est de 76$ US le baril », fait valoir le Parti dans un communiqué.
L’idéal, pour Poilièvre, serait d’être indépendant des États-Unis à cet égard.
Les zones canadiennes prêtes à bâtir se déploieront en quatre étapes. Que ce soit pour une centrale électrique, une usine de GNL, un pipeline ou tout autre projet, les responsables devront identifier le site. Ensuite, ils devront s’assurer que le site est sécuritaire pour la population et l’environnement. Le fédéral devra faire affaire avec les autres paliers de gouvernement pour le zonage. Puis, finalement, ils offriront les permis en ligne pour faciliter et accélérer l’obtention de leur permis.
Début de campagne

Les libéraux ont repris du coffre dans les sondages durant les dernières semaines. (Photo : Québec 125).
Le premier ministre Mark Carney a annoncé simultanément à cette conférence que la campagne électorale débutera officiellement ce dimanche.
Elle s’annonce plus serrée que ne l’aurait cru le Parti conservateur, largement en avance dans les sondages en janvier, un peu après la démission de Justin Trudeau. Les projections se sont resserrées et ce sont même les libéraux qui sont présentement en avant pour les élections qui se dérouleront le 28 avril.
Pendant cette campagne, les conservateurs miseront beaucoup sur « la souveraineté du Canada face aux États-Unis ».
Question médiatique
Hier on a appris que Pierre Poilièvre n’accordera pas d’accès aux journalistes à bord de son autobus politique durant la campagne. Il s’est défendu en attaquant son adversaire. « J’ajoute que je réponds plus aux questions que M. Carney, qui se cache dans une bulle », a-t-il lancé.

La conférence de presse devant neufs engins de machineries lourdes. (Photo : Émil Lavoie).
Questionné si le fait de couper l’accès aux journalistes ne l’associe pas aux pratiques de Donald Trump visant à limiter l’accès à l’information au public, alors qu’il cherche justement à s’en dissocier. Pierre Poilièvre s’est limité à répondre qu’il était présentement en train de répondre à des questions de journalistes. « Vous êtes en train de poser une question présentement, donc évidemment je suis disponible à écouter les questions de toutes sortes de médias locaux », a répondu le chef de l’opposition officielle.