Installation d’éthylomètres | Quand les chiffres pètent la «balloune»
Les demandes pour l’installation d’éthylomètres dans les véhicules augmentent au Saguenay–Lac-Saint-Jean . Malgré l’ouverture d’un deuxième garage mandaté par la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) offrant ce type de service, les succursales demeurent bien occupées.
Les centres Lebeau Vitres d’autos de Jonquière et d’Alma sont les seules succursales dans la région qui possèdent le droit de poser des antidémarreurs éthylométriques dans les voitures des détenteurs de permis restreint en raison d’une peine liée à l’alcool au volant.
Le gérant du Lebeau à Jonquière, André Bergeron, raconte qu’il pose quotidiennement ce type d’appareil. «On installe une machine chaque jour en moyenne, si ce n’est pas deux. Même si les clients sont différents, il est déjà arrivé qu’on revoit les mêmes», témoigne-t-il.
M. Bergeron doit également servir des clients provenant des autres régions du Québec en raison de l’attente interminable dans les centres urbains. Selon lui, les longues procédures entourant l’installation et l’entretien d’un antidémarreur figurent parmi les des facteurs majeurs qui expliquent les délais. «Le participant qui choisit de continuer à conduire avec un éthylomètre doit non seulement prendre un rendez-vous avec le garage pour l’installation, mais doit aussi revenir plusieurs fois mensuellement pour des inspections», explique-t-il.
Une question de jugement
La conseillère au service clientèle concernant l’alcoomètre chez Lebeau à Jonquière, Annie Guillemet, affirme qu’une bonne partie des participants au programme d’éthylomètre chez Lebeau nient avoir une part de responsabilité dans leur condamnation. «Des 300 personnes que j’ai reçues pour leur donner une formation, une seule personne a avoué ses torts, raconte-telle. Les autres me disent que ce n’est pas leur faute et ils inventent des scénarios sans queue ni tête.»
Selon le site de la SAAQ, une amende minimale de 1000 $ est imposée en cas d’ivresse au volant et des coûts de 1200 $ à 5300 $ sont exigés si le participant souhaite reprendre le volant le plus tôt possible.
La SAAQ indique que le nombre d’arrestations liées à l’alcool au volant dans la région est restée le même lors des années 2015 et 2016. Par contre, les données par rapport à l’installation d’éthylomètres n’ont pas été divulguées.