Restauration | Les cuisines se vident

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Le monde de la cuisine connaît présentement une pénurie de relève. De moins en moins de jeunes sont intéressés par ce qu’ils croyaient être un métier facile et pas trop stressant, mais en réalité, les cuisines sont loin d’être un endroit où tout est rose.

Des employés à la course, des cris, des chicanes, ce sont tous des problèmes méconnus de la population qui font que les cuisiniers sont de moins en moins intéressés par le métier. Selon Dany Malhoney du restaurant Temaki Sushi, trop de jeunes se fient à ce qu’ils voient à la télévision et croient que le monde de la restauration est parfait. «Ils se rendent compte rapidement que ce n’est pas le paradis dans les cuisines, explique le cuistot. J’espère vraiment que les écoles apprennent aux jeunes que ce n’est pas le cas.»

M. Malhoney mentionne que son établissement ne connait pas de problèmes et que son équipe est complète. Il est néanmoins au courant que plusieurs problèmes persistent dans le monde de la cuisine et que ceux-ci feront longtemps partie du métier. «Il y a moins de 5 % des cuisiniers qui restent après leurs cinq premières années, c’est très inquiétant», mentionne-t-il.

Les salaires viennent aussi jouer dans la balance. En moyenne, un cuisinier gagne 18 $ de l’heure, alors qu’un serveur peut atteindre les 25 $. C’est une situation que plusieurs déplorent et espèrent voir changer. «C’est un des autres gros problèmes qui fait changer d’avis les jeunes», affirme le conseiller aux communications et affaires publiques de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), Martin Vézina.

L’ARQ propose plusieurs trucs pour contrer cette pénurie, entre autres le partage des pourboires. «Ça pourrait permettre de conserver les cuisiniers en poste, mentionne M. Vézina. Plusieurs songent à changer de poste et devenir serveur tellement la différence des salaires est grande.»

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