Nouvelle tendance | Des grillons au menu

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Bientôt, la poudre de grillons sera un incontournable sur les listes d’épicerie puisqu’elle se retrouve déjà sur les tablettes des magasins de Loblaw et en ligne sur le site de l’entreprise Naak. C’est le début de la commercialisation de ces bestioles, ce superaliment qui peut se fondre dans bien des recettes.

La compagnie québécoise Naak a mis sur le marché ce mois-ci la poudre de grillons, une idée innovatrice pour une consommation responsable et une nutrition complète. «On a eu une belle opportunité de mettre sur le marché la poudre de grillons pour faire connaître aux gens l’alimentation par les insectes», assure le cofondateur de la compagnie, William Walcker. Il espère que le produit, vendu en ligne, sera en magasin dans un futur proche.

Naak supporte des athlètes de haut niveau, comme le skieur Arnaud Côté-Boisvert qui a intégré la poudre de grillons pour combler son alimentation entre ses entraînements. «La plupart de mes proches sont sportifs et ils n’ont pas peur de l’essayer et de l’intégrer dans leur alimentation», explique l’athlète de l’équipe canadienne de ski alpinisme. Arnaud Côté-Boisvert assure que le goût de la poudre de grillons, qui s’apparente à celui de la noisette, se fond très bien dans un smoothie.

L’épicerie Provigo de Chicou-timi a fait des dégustations d’aliments avec la poudre de grillons de marque Le Choix du Président. Le magasin a même eu une pénurie en raison de sa popularité. Les magasins Maxi vont également intégrer le produit prochainement, ce qui le rend de plus en plus accessible pour tous.

Comme bien d’autres consommateurs, Eloi Queenton a essayé la poudre de grillons par curiosité. Étant un sportif, la farine d’insectes lui permet d’ajouter des protéines à ses recettes. «La plupart de mes amis trouvent que ça n’a pas l’air appétissant, mais ma famille pense que nous devons en consommer davantage», raconte M. Queenton.

Blocage psychologique

La nutritionniste Malorie Munger assure que c’est un aliment complet, mais que les gens continuent d’avoir un blocage psychologique. «Pour intégrer dans l’alimen-tation les produits d’insectes, les gens peuvent participer à des ateliers culinaires afin de découvrir le concept», explique-t-elle.

D’autre part, un dilemme persiste dans la commu-nauté végétarienne quant à la consommation d’insectes. Mme Munger estime que cet «aliment du futur» peut être consommé par les végétariens tout dépendant des motivations de ce régime alimentaire, que ce soit pour des raisons écologiques, de santé ou de cruauté animale. William Walker, étant un végétarien, indique qu’une éducation reste à faire dans la population.

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