L’hiver tenace nuit à plusieurs entreprises
Les impacts d’un hiver qui s’accroche sont bien réels et les entreprises d’aménagement paysager sont parmi les premières à souffrir de l’arrivée tardive de l’été.
« S’il fait beau, le téléphone sonne. S’il ne fait pas beau, il ne sonne pas », confie le contremaitre de chantiers chez Réflex Paysage, Dave Jean. Il n’y a cependant pas d’impacts économiques sur l’entreprise, a-t-il confirmé. Il n’est pas question de pertes de contrats, mais bien d’une forte période d’achalandage.
Les clients se tournent tous en même temps vers les compagnies d’aménagement extérieur au lieu d’y aller progressivement comme les autres années. M. Jean espère pouvoir profiter d’un automne chaud pour rattraper le temps perdu au printemps.
Pour ce qui est des travaux publics, l’opération « nids-de-poule » est amorcée depuis le début du mois de mars à Saguenay. La tombée de flocons aussi tard dans l’année a suspendu les démarches de la Ville dans certains quartiers résidentiels, là où la neige n’avait pas encore fondu complètement. La condition est également valable pour le nettoyage des rues.
La durée de la tempête du 16 avril n’a pas été assez longue pour perturber les échéanciers qui avaient été prévus, affirme la conseillère en communications de la Ville, Marie-Hélène Lafrance. Les travaux majeurs n’ont pas été touchés puisqu’ils ne sont pas encore débutés.
Les citoyens de Saguenay ont été vigilants considérant la glace qui recouvrait les chaussées. « Dans l’ensemble, ça s’est bien passé. On n’a pas eu de gros accident impliquant la température. On a eu quelques accrochages, mais tout s’est bien déroulé sur notre territoire », assure le porte-parole de la Sécurité publique de Saguenay, Bruno Cormier. Le problème était surtout, encore une fois, dans les quartiers résidentiels recouverts de neige.
Les compagnies de déneigement, elles, étaient prêtes à recevoir encore quelques centimètres. L’entreprise Déneigement Nicolas Morin prévoit les tempêtes tardives et range ses appareils le 15 avril seulement. « Il y a tout le temps une petite tempête entre le premier et le 15, on ne prend pas de chance », a dit le propriétaire, Nicolas Morin.
Chose certaine, l’hiver a laissé sa trace dans la région, plus particulièrement sur les routes. Près de 12 000 nids-de-poule seront réparés ce printemps. Six équipes d’employés municipaux veillent présentement à leur remise en état.