Selon des experts, la CAQ est là pour rester

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À la suite des élections de lundi, certains experts croient à un réel changement d’ère. La Coalition avenir Québec (CAQ) est là pour rester et peut-être même prendre la place du Parti québécois pour de bon en terme d’importance.

Selon l’ancien organisateur politique Stéphane Viau, l’élection de la  CAQ n’est rien d’une mode temporaire. «Ça peut ressembler à une vague, mais ce n’en est pas une, dit-il. Le taux de participation est bas, les libéraux et les péquistes ne sont pas allés voter. Maintenant, il ne reste qu’à livrer la marchandise d’ici 2022.»

Après son écrasante victoire du 1er octobre, la CAQ vient changer l’équipe au pouvoir, mais pas la direction que celle-ci prend, pense l’ancien professeur de science politique du Cégep de Jonquière Marcel Boulais. «L’arrogance des libéraux et leur manque de compassion à la suite de l’austérité ont donné le goût aux gens de changer de parti. On croit pouvoir trouver plus d’empathie avec la CAQ.»

Pour M. Viau, une alternance entre la CAQ et le Parti libéral du Québec (PLQ) est à prévoir pour la vingtaine d’années à venir. «Ça sera tout comme l’échange du pouvoir que le PLQ et le Parti québécois (PQ) effectuent depuis plusieurs années, mais la CAQ vient prendre la place du PQ.»

Parti québécois

Pour le Parti québécois, c’est le début de la fin, estime Stéphane Viau.

«C’est un réalignement majeur. C’est comme en 1936 avec Option nationale ou en 1976 avec le Parti québécois. L’histoire nous apprend qu’à chaque élection d’un nouveau parti, un ancien meurt et ce n’est jamais le PLQ. Selon moi, le PQ est destiné à disparaître.»

Le constat est plus optimiste pour Marcel Boulais. Selon lui, ce ne sera pas facile, mais le PQ peut revenir. Il ne croit pas que cela sera un processus rapide, mais en retravaillant le programme, il estime que les votes pourraient revenir. Il parle cependant aussi d’une dernière chance.

Parti libéral

La pilule sera difficile à avaler pour le PLQ, mais nécessaire, croit Stéphane Viau. «On doit se remettre en question, puisque le vote francophone ne passe plus. Selon moi, la solution passe par un chef plus nationaliste.» Il mentionne Sébastien Proulx, Dominique Anglade, Pierre Moreau et André Fortin comme possible futur chef du parti.

Québec solidaire

Si le parti de Manon Massé veut prendre le pouvoir dans un avenir rapproché, il devra trouver un projet qui saura rassembler les 35 ans et plus, selon Marcel Boulais. Du côté de Stéphane Viau, le processus sera lent, mais il peut voir Québec solidaire (QS) prendre le pouvoir dans une vingtaine d’années. «Lorsque l’enfant qui est né le 1er octobre aura le droit de vote, je vois QS former un gouvernement.»

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