Dannick Lessard avec les Marquis | Le retour d’un guerrier
Le 27 octobre 2012, Dannick Lessard a livré son 493e et dernier combat de sa carrière de hockeyeur.
De retour dans la cour des Marquis de Jonquière, sept ans après avoir été victime d’une tentative de meurtre, Dannick Lessard ne lésine pas les efforts pour réaliser son but ultime: rechausser les patins afin d’atteindre le plateau des 500 combats dans la Ligue nord-américaine de hockey.
Aux petites heures du matin, le 28 octobre 2012, à la sortie de son travail, Lessard était atteint de neuf balles. Malgré un assaillant armé jusqu’aux dents, le pugiliste, tout comme sur la patinoire, n’a jamais reculé et a plutôt défié son agresseur. Bien entendu, cette attaque a laissé des cicatrices au sympathique homme fort.
«Neuf balles, ça cause beaucoup de douleur physique, mais ce n’est rien si l’on compare aux dommages psychologiques», admet celui qui est à sept combats de conclure un chapitre de cette histoire digne d’un film hollywoodien.
Ce rêve de revenir au jeu, c’est ce à quoi s’est accroché le gaillard dans les moments les plus difficiles. «Faire mes combats, c’est mon but premier depuis que je suis sur mon lit d’hôpital. Cet espoir, ça a été ma bouée de sauvetage. C’est ce qui m’a poussé à aller m’entraîner malgré mes plâtres, malgré la douleur.»
Une «fin» digne de ce nom
Savourer ses derniers coups de patin devant famille et amis. Mettre fin à sa carrière par son propre choix et non dans les circonstances actuelles, voilà le scénario idéal pour M. Lessard.
«Depuis le jour un, je me suis toujours dit que ce n’était pas un psychopathe qui allait avoir mis un terme à ma carrière.»
L’homme de 40 ans fait tout en son pouvoir afin de transformer son rêve en réalité.
«Ça fait huit mois que je m’entraîne plus intensément, je fais beaucoup de cardio et de la boxe pour être en mesure de revenir au jeu et d’avoir du plaisir. En ce moment, je suis plus en forme que je l’étais à 20 ans.»
Les partisans des Marquis de Jonquière ainsi que Dannick Lessard devront néanmoins s’armer de patience puisqu’il n’endossera pas de chandail de hockey tant et aussi longtemps que les procédures judiciaires concernant la tentative de meurtre à son endroit ne seront pas totalement conclues.
