Jonquière Championship Wrestling | Des guerrières dans un monde d’hommes

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L’affrontement de Émilie Grimsky contre La Parfaite Caroline (Caroline Beaudoin) avant la formation de Double Trouble.                            Photo: Edward Sanger

De plus en plus de femmes s’affichent comme des guerrières dans le monde de la lutte. À la Jonquière Championship Wrestling (JCW), elles brandissent leurs lois et en font mordre la poussières à leurs collègues masculins.

Le groupe Double Trouble est composé de la Parfaite Caroline (Caroline Beaudoin) et d’Émilie Grimsky. Elles ont remporté le titre de championne par équipe au gala de lutte de Saint-Amboise le 4 mai dernier.

Quant à Alison (Karine Tremblay), elle est la dernière recrue de la dernière cohorte ayant fini la formation. Ensemble, elles inspirent l’union féminine dans cette fédération de lutte bâtie depuis maintenant 17 ans.

Une place à faire

Les lutteuses ne cachent pas qu’elles doivent faire face à de nombreux préjugés. Celui qui revient le plus souvent est celui des lutteuses dans la boue.

«Quand on commence, on n’est pas respectées. L’intimidation est présente et il faut être fortes pour rester», raconte la lutteuse Malicia (Mélanie Dallaire), qui exerce cette passion depuis 17 ans.

C’est sans doute ce qui explique qu’elles tissent des liens serrés entre guerrières. Des alliances se forment et des occasions se présentent pour prouver la ténacité de ces lutteuses. À la JCW, elles sont traitées comme des hommes sans aucune discrimination.

Mélange de vie

Les lutteuses combinent vie privée et passion. «Je suis une fière maman de trois enfants et coiffeuse», confie Caroline Beaudoin qui est dans la JCW depuis sa création. De son côté, Karine Tremblay jongle avec ses études et les entraînements. Également, Carla Caceres (Cici Galavis) partage sa passion du combat et le monde militaire.

Cela ne les empêche pas de gravir les échelons et de progresser au même titre que leurs confrères.

«Je suis invitée pour lutter en Allemagne pour Femmes Fatales pour affronter Saraya Knight, une pionnière depuis 1990», raconte Geneviève Goulet (Lufisto), dans le métier depuis 1997.

Jusqu’au bout

La passion de lutteuse n’est pas sans risque. Les blessures et commotions cérébrales sont fréquentes. «Au cours de ma carrière, j’ai eu des blessures graves, au point d’avoir des pertes de mémoire. Il faut être en forme», conclut Mélanie Dallaire.

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