Netflix, un allié, pas un ennemi

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Depuis son implantation au Canada en septembre 2010, Netflix a dû se battre pour justifier son existence. Et pourtant, la plateforme américaine est prête à investir de l’argent qui pourrait servir à soutenir les productions québécoises.

Lors de son arrivé au Canada, le géant américain s’était engagé à dépenser 500 millions de dollars sur cinq ans afin de produire des séries et des films canadiens. Après seulement deux ans depuis son engagement, un article dans La Presse affirme que les 500 millions de dollars ont été investis et la plateforme évalue avec enthousiasme la possibilité de produire d’autre contenu en collaboration avec des diffuseurs télés francophones.

 

En parallèle, la télévision québécoise peine à survivre, même avec une multitude de subventions publiques. Un article de La Presse datant de novembre 2018 explique qu’«environ la moitié des budgets d’une série dramatique provient de fonds publics ou des télédistributeurs». Cet argent arrive tout droit de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), du Bureau de certification des produits audiovisuels canadiens (BCPAC) ainsi que du Fonds des médias du Canada.

 

Mais plutôt que de lutter contre Netflix, il faudrait s’inspirer de ses bons coups. C’est que la plateforme sait comment cibler sa clientèle. Un algorithme garde en mémoire ce que l’utilisateur a regardé, ce qu’il a aimé. Celui-ci propose alors au client le prochain visionnement logique. Il lui offre du contenu comprenant le même genre d’humour, le même type de protagoniste ou encore avec les même enjeux sociaux. Cet algorithme qui cherche à lier l’utilisateur et le contenu propose alors un menu complètement à la carte qui rejoint les intérêts de l’abonné.

 

Si la peur que la plateforme ne réalise pas du contenu francophone se fait sentir, il n’y a qu’à voir les productions de Netflix en collaboration avec d’autres pays pour se rassurer. «Netflix verse 2% de ses revenus générés en sol français dans un fonds de soutien à la création. […] En plus, l’Union européenne impose un quota à la multinationale pour que 30% de son offre soit des films ou des séries locales» nous apprend Rad dans une vidéo publiée sur Facebook.

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