Signalements à la DPJ | Moins de cas retenus dans la région

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La DPJ du Saguenay-Lac-Saint-Jean a retenu 1369 signalements concernant des enfants pour l’année 2018-2019. (Photo: Michaël Fréchette)

La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) du Saguenay-Lac-Saint-Jean n’a retenu que 40,76% des cas de signalement concernant les enfants pour l’année 2018-2019. C’est 4,55% de moins que la moyenne provinciale, selon les statistiques recueillies dans le cadre du bilan annuel de l’organisme.

En ce qui a trait aux autres DPJ à travers le Québec, la moyenne des signalements retenus est de 45,31%. Avec le deuxième plus haut taux de signalements non retenus, tout juste derrière la Côte-Nord, le Saguenay-Lac-Saint-Jean marque un écart négatif de 153 cas avec la plupart des Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSS) des autres régions du Québec. En tout et pour tout, ce sont 77 826 enfants qui ont fait l’objet d’au moins une dénonciation en 2018-2019. De ce nombre, 35 269 ont été retenues.

Aux dires de la directrice de la DPJ du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Caroline Gaudreault, l’écart entre le Royaume et les autres régions démontre que la population est avertie et au fait de la situation des enfants. Cette dernière a tendance à dénoncer davantage, ce qui ne se traduit pas toujours par plus de dossiers traités.

«C’est un phénomène qui est présent, plus particulièrement, dans les régions éloignées. On constate qu’il y a plus de signalements qui sont faits au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en Côte-Nord et en Abitibi-Témiscamingue qu’en milieu dit plus urbain. Les gens se connaissent davantage, il y a l’aspect de proximité, ce qui peut expliquer pourquoi les gens sont plus aux aguets et plus sensibilisés en général.»

La travailleuse sociale et psychothérapeute Guylaine Beaumier explique ce phénomène par la difficulté d’accès aux services sociaux.

«Pour les gens qui sont en région éloignée, l’accessibilité aux différentes ressources est un vrai défi. Dans les grands centres, généralement, il va y avoir des alternatives qui vont traiter des cas qui en région se rendent à la DPJ.»

Il y a une étude en cours afin d’expliquer toutes ces hausses de signalements à travers le Québec.

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