Don d’organes | Bilan positif pour la région

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En 2018, 9% des organes transplantés dans la province provenaient du Saguenay-Lac-Saint-Jean, même si la population régionale ne représente que 3% de la population du Québec.

Olivier Savard

savardolivier@live.ca

C’est ce qui ressort pour la région du dernier rapport statistique de Transplant Québec. De plus, au 31 décembre 2018, 15 personnes de la région étaient en attente d’une transplantation, dont 9 pour un rein.

Il y a également plus de personnes dans la région ayant reçu une transplantation que de gens en attente, une situation rare au Québec. Le rapport fait état de 15 personnes en attente au Saguenay-Lac-Saint-Jean, contre 19 transplantées. En comparaison, en Estrie, à la même date, 29 personnes étaient en attente et seulement 13 personnes avaient reçu une transplantation.

Situation «en amélioration»

La demande au niveau provincial demeure néanmoins plus élevée que l’offre, une situation qui ne risque pas de changer, selon le chef du service d’enseignement et du développement hospitalier chez Transplant Québec, Hugues Villeneuve. «Seuls les gens décédés à l’hôpital peuvent être des donneurs d’organes, et seulement 1% des gens qui décèdent à un hôpital peuvent être un donneur potentiel», explique ce dernier.

Les gens doivent mourir d’une façon particulière afin d’être considérés comme potentiels donneurs d’organes. «Le patient doit être en mort cérébrale afin de pouvoir donner un organe : la circulation sanguine dans le corps peut continuer, mais le cerveau est détruit, et cela arrive généralement dans les cas d’accidents vasculaires-cérébraux (AVC).» En effet, 51% des donneurs ont subi un AVC, selon les données de Transplant Québec.

« Il faut également considérer si les gens sont inscrits dans le registre du consentement, s’ils n’avaient pas de maladies ou de problèmes médicaux, et si la famille donne son consentement», ajoute-t-il.

La situation demeure néanmoins «en amélioration», selon M. Villeneuve. «Le nombre de donneurs a beaucoup augmenté depuis dix ans, ce qui a fait grandement baisser le nombre de gens dans la liste d’attente. La dialyse permet également aux gens de survivre plus longtemps dans l’attente d’un rein, qui est de loin l’organe le plus reçu.»

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