Audiences publiques sur GNL | «Le BAPE ne fait pas de concours de likes» – Philippe Bourke
Le clivage régional voire provincial qui se dessine dans le dossier GNL Québec, entre les «POUR» et «CONTRE» ne cesse de grandir, mais le président du Bureau d’audiences publique sur l’environnement (BAPE), Philippe Bourke, assure que les futures commissions seront indépendantes.
M. Bourke a aussi mentionné, lors du cercle de presse de Saguenay tenu mercredi matin, que les sorties publiques des représentants du BAPE sont assez rares. Le président a surtout tenu à clarifier le mandat du BAPE qui repose en grande partie sur l’indépendance. «Le dossier de GNL Québec représente une situation que vit le BAPE depuis 40 ans. Il est commun que des élus, des organisations d’importance ou qui que ce soit, prennent des positions sur des projets. Une fois que les commissions sont mandatées, elles ne prennent pas en compte ces distractions et sont impartiales», explique M. Bourke.
Il ajoute que l’analyse des futures audiences publiques fera abstraction du nombre de gens qui sont pour ou contre. «On ne fait pas de concours de likes ou de sondages, c’est la nature des préoccupations des citoyens ou des organismes et la robustesse de leur argumentation qui vont être pris en compte», affirme-t-il.
Aviser mais pas décider
Le premier ministre François Legault et le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoît Charette, se sont positionnés en faveur du projet d’Energie Saguenay avant même que le recommandations du BAPE ne soient connues. Face à cette situation, Philippe Bourke, précise que le BAPE n’a aucun pouvoir décisionnel. Il avise seulement le gouvernement de ses recommandations. «Par exemple, le BAPE avait émis de nombreuses réserves sur le projet de centrale à Bécancour, et le projet s’est quand même réalisé à la fin.»
«Ça appartient à la commission»
Durant la conférence, de nombreuses questions n’ont eu comme seule réponse, «Ça appartient à la commission» puisque le président ne peut se prononcer sur des dossiers futurs.
Les dates des audiences ne sont toujours pas connues car l’étude d’impact écologique, économique et social doit d’abord être jugée recevable par le ministère de l’Environnement. Une fois cette étape franchie, M. Bourke aura 25 jours pour dater la première audience publique au Saguenay. Les citoyens intéressés pourront se présenter aux audiences, exprimer leur préoccupations, poser leurs questions et même déposer des mémoires.