Audiences du BAPE : peu d’appuis pour GNL

207
0
Partagez :
Commissaires

Plusieurs citoyens et organismes ont profité des audiences du BAPE lundi soir pour présenter des mémoires en majorité négatives à l’endroit du projet GNL Québec.

 Sur les 14 mémoires présentés virtuellement aux commissaires Denis Bergeron et Laurent Pilotto, onze avaient des avis négatifs sur l’usine de liquéfaction de gaz naturel qui pourrait être implantée à Saguenay. Les thèmes les plus récurrents pour expliquer le désaccord envers ce projet étaient la protection du Fjord du Saguenay et de son écosystème et les impacts économiques et écologiques qui semblent trop beaux pour être vrais.

« Le projet arrive trop tard, alors que des alternatives moins chères et moins polluantes que le pseudo-carboneutre gnl saguenéen sont déjà disponibles », a exprimé Éric Pineault, professeur d’environnement à l’UQAM.

De son côté,  le citoyen Benoit-Robin Lessard a fait valoir que l’argent investi dans ce projet serait mieux utilisé dans l’industrie touristique, alors que 1000 nouveaux emplois seraient créés, contrairement aux 250 promis par GNL Québec. «Les gens viennent voir le beau fjord ; ils ne veulent pas voir des méthaniers ».

Très impliquée dans tout ce qui touche l’environnement, la Fondation David Suzuki a déposé un mémoire réclamant d’une part que le projet n’ait pas lieu, mais aussi un ajustement d’un vide juridique qui permettrait à GNL Québec de ne pas payer advenant un abandon de l’éventuelle usine. Auquel cas, les contribuables devraient assumer les coûts reliés à un tel abandon.

Appuis rares, mais notables

Les appuis se sont faits minces lors des audiences d’hier soir. La mairesse de Saint-David-de-Falardeau, Catherine Morissette, a toutefois retenu l’attention en soutenant de plein cœur le projet. Selon elle, il serait signe de renouveau économique dans la région. « J’apprécie le fait que GNL Québec souhaite se conformer aux exigences écologiques », souligne-t-elle, en rappelant que d’accepter le projet serait de concilier économie et écologie. Elle a même comparé GNL Québec à l’usine de l’Alcan à Arvida dans les années 1920, en expliquant que ces grands projets font vivre la région.

 

Commissaires

Les deux commissaires, Laurent Pilotto et Denis Bergeron, ont entendu 14 intervenants lors de la séance de lundi soir. (Photo : capture d’écran)

Partagez :