Les productions vidéo déjouent la pandémie

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Nicolas Lévesque (à gauche), accompagné de son associé chez Canopée Jean-Philippe Archibald. Photo : Courtoisie

En dépit de l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de l’industrie culturelle québécoise depuis le mois de mars, les boîtes de production de Saguenay savent tirer leur épingle du jeu. Elles continuent de se développer, malgré la pandémie.

Le cinéaste Nicolas Lévesque, qui œuvre pour Canopée, a souligné que l’entreprise a même connu une augmentation de la demande de contrats depuis les derniers mois. Plusieurs organisations ont fait appel à l’institution pour réaliser des vidéos corporatives et des publicités, qui concernaient notamment le tourisme. Canopée a également eu accès à l’aide financière du gouvernement fédéral, ce qui a été bénéfique.

L’agenda de La Boîte de pickup est également bien rempli pour les prochains mois. Cependant, le codirecteur de l’entreprise, Jean-Marc E.Roy, précise que la compagnie « est tombée dans la craque  grise des aides gouvernementales aux PME », n’ayant donc pas  droit à du soutien monétaire. M. Roy est heureux que les tournages de la Boîte de pickup aient repris en septembre. « Pour la compagnie, si ça n’avait pas recommencé [dernièrement], ça aurait été catastrophique. »

Jean-Marc E. Roy considère que si les tournages n’avaient pas repris leur cours dernièrement, cela aurait été « catastrophique » pour son entreprise.
Photo : Éric Bourguignon

Batman vs les films québécois

Nicolas Lévesque considère que la pandémie sera peut-être bénéfique d’une certaine façon pour son documentaire Les Libres, qui prendra l’affiche en février prochain. Comme les tournages de grandes productions américaines sont sur pause actuellement, le cinéaste croit qu’elles seront moins présentes dans les cinémas. Cette situation pourrait favoriser l’industrie québécoise. « Il va peut-être y avoir plus d’auditoire que d’habitude, parce qu’il n’y aura pas Batman qui joue en même temps », précise le réalisateur.

Comme les boîtes de production de la région œuvrent avec de petites équipes, les mesures sanitaires ont pu être facilement appliquées et les boîtes de production de la région ont pu poursuivre leur travail. Nicolas Lévesque souligne que les étapes de la préproduction et de la postproduction sont bien adaptées au télétravail.

Pérennité de la créativité

Jean-Marc E.Roy met en lumière que même si la Boîte de pickup a connu un début d’année «plus tranquille», l’entreprise n’a pas chômé, puisque les dates de dépôts de projets créatifs aux instances sont restées les mêmes. Le producteur considère qu’il a pu « mettre plus d’énergie » sur ses créations artistiques, comme les projets corporatifs et publicitaires étaient mis sur pause en mars.

M.Roy déclare, en pesant ses mots : « On a eu “le luxe” d’avoir le temps et le recul, parce que souvent, ce qui nous manque c’est le recul. On verra quand les réponses vont arriver si ça a été fructueux ». Le réalisateur planche d’ailleurs actuellement sur un long métrage de fiction.

 

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