Un élève en ATM crée un logo pour une association haïtienne
Dans le cadre d’un concours de création de logo pour l’Association des arpenteurs d’Haïti, un étudiant de troisième année en publicité au Cégep de Jonquière, Guillaume Langlais, lui-même originaire d’Haïti, a remporté une bourse de 200 $ pour son logo.
C’est avec émotion que M. Langlais a reçu la bourse des mains de Bertho Potvin, conseiller pédagogique chez Mastera, la formation en continue de Cégep de Jonquière. « Je suis né à Haïti et quand j’ai vu que c’était pour eux je me suis embarqué immédiatement. Le fait que je sois Haïtien et qu’ils m’aient choisi anonymement ça me touche vraiment, je pense que je vais pleurer », mentionne-t-il.
Le logo qu’il a créé fait des liens avec la culture haïtienne. « J’ai essayé de faire un lien avec les couleurs du drapeau, puisqu’ils y sont très attachés, explique l’étudiant. J’ai aussi inclus l’étoile polaire, qui est le meilleur outil des arpenteurs pour trouver le Nord et finalement j’ai relié le A avec l’étoile polaire pour démontrer que tout le monde est uni et que même si tu demeures à Haïti et que tu veux être arpenteurs, tu peux le faire. »
Le concours lancé par Bertho Potvin avait pour but d’offrir un nouveau logo à l’Association syndicale nationale des Arpenteurs d’Haïti (ASNAH), dont les membres reçoivent des formations vidéo de M. Potvin via Facebook en raison de la pandémie. « Là-bas, ils doivent recevoir des formations continuellement puisqu’ils sont à des années-lumière de nos technologies. J’ai une photo de mon père qui à l’age de 18 ans utilisait le même instrument d’arpentage que beaucoup d’arpenteurs haïtiens utilisent encore aujourd’hui. Mon père, s’il était vivant, aurait eu 91 ans cette année. »
C’est par la suite que M. Potvin a contacté l’enseignant en Techniques d’intégration multimédia, Guy Volpy. Celui-ci a lancé le défi à ses étudiants et à ceux de l’enseignante en publicité Audrey Tremblay. Une dizaine de logos ont été envoyés à l’ASNAH. C’est dans le plus grand des hasards qu’ils ont choisi celui de Guillaume qui est né à Port-au-Prince et qui ne voulait qu’aider la communauté d’où il est originaire.