Guerre en Ukraine : une famille s’adapte au Saguenay

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Cette famille ukrainienne de quatre personnes, dont le père est au travail sur cette photo, est installée au Saguenay depuis bientôt un an.
Photo : Félix Gallant

 

L’adaptation dans la région et apprendre le français ne sont toujours pas facile pour les membres d’une famille étrangère, malgré qu’ils soient dans la région saguenéenne depuis mars 2022.  Cela fait près d’un an qu’une famille ukrainienne de quatre personnes a fui la guerre qui fait rage en Ukraine pour s’établir au Saguenay, alors que celle-ci aura bientôt un an.

Le mode de vie européen et nord-américain est l’une des raisons pour laquelle l’adaptation n’a pas été facile. « L’Europe et le Canada sont deux mondes complètement différents », raconte l’adolescente de la famille, Alexandra.

Encore aujourd’hui, elle reste impressionnée par ce qu’elle voit au Saguenay et elle en apprend tous les jours. Selon ses propos, la nature est l’élément qu’elle aime le plus de la région.

Pour la mère de la famille, Inna, l’adaptation s’est plutôt bien déroulée, car les gens du Saguenay sont très gentils et plusieurs citoyen.ne.s étaient présent.e.s pour les aider.

C’est un geste qu’elle a d’ailleurs beaucoup apprécié. De plus, la famille a reçu de l’aide de la part du gouvernement canadien, lors de leur arrivée au pays. « Sans cette aide, ça aurait été plus difficile », assure la dame.

Apprendre une langue

La francisation que suit Alexandra à l’école a été un élément d’une grande aide pour elle.  « Nous sommes très reconnaissants envers les personnes qui nous ont aidés avec la francisation », s’est exclamée la grande sœur, qui parle cinq langues au total. Un total qui inclut le français depuis bientôt un an.

Le plus jeune de la famille, Marco, semble posséder une capacité d’apprentissage verbale, ce qui lui permet d’apprendre le français plus rapidement malgré la difficulté de la langue. Il suit lui aussi des cours de francisation à l’école.

Pour la mère de famille, apprendre une nouvelle langue n’est pas une tâche facile. Selon elle, c’est une langue complètement différente de sa langue maternelle, car il y a des sons qui existent en ukrainien, mais qui ne sont pas présents en français. Conjuguer le bon temps de verbe est également un obstacle pour elle.

Avenir nébuleux

Alors que la situation en Ukraine reste toujours délicate, la famille ne sait toujours pas si elle veut revenir dans son pays natal, une fois la guerre terminée. Originaires de Kherson, Inna, Alexandra et Marco n’ont pas encore de plan à long terme. « On vit au jour le jour », affirment l’adolescente et sa mère.

Celles-ci ajoutent qu’elles sont toujours en contact avec leurs proches, mais au début de la guerre, il était difficile pour elles de les contacter. « Il y avait beaucoup de problèmes avec la connexion internet. Les gens se promenaient dans la ville avec le bras dans les airs pour chercher le réseau », explique la fille ainée.

 

 

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