Élections municipales : une occasion de grandir
Claude Côté et Jacinthe Vaillancourt ont plus qu’une défaite électorale en commun. Sans bagage politique, ils se sont lancés dans la course à la mairie de Saguenay, et tous deux affirment en avoir tiré un fort enrichissement.
« J’ai appris que j’étais une meilleure personne que je pensais, que les qualités que j’avais ont une valeur et que j’avais quelque chose à apporter au débat public », rapporte le chef du parti Unissons Saguenay.
Pour Jacinthe Vaillancourt, se porter candidate pour la mairie de Saguenay a été un exercice tout aussi positif. Consultante spécialisée dans le milieu des affaires, elle se voit comme une « personne qui grandit à tous les jours ».
« Je suis très contente de mon apprentissage de la différence entre atteindre une population en général et le monde des affaires, lance-t-elle. Le nombre de votes, les sondages, je ne m’en préoccupe pas. Moi, je m’occupais de passer un message. »
Syndicaliste de métier, M. Côté a fondé Unissons Saguenay en novembre 2020 pour lui aussi propager ses convictions. À 32 ans, il voulait implanter une voix progressiste dans une ville où « plusieurs acteurs socioéconomiques appuyaient le projet GNL », alors que lui y était « farouchement opposé ».
Sans lui ou son parti, le natif d’Arvida estime que personne à Saguenay n’aurait parlé d’environnement durant la récente campagne. Il considère donc que sa présence a été essentielle. « Aller à la chambre de commerce et leur dire dans leur face qu’il faut penser à l’environnement, faut le faire, explique-t-il. J’ai vraiment appris à assumer mes idées, peu importe à qui je parlais. »
Ayant désormais pour objectif de poursuivre sa maîtrise en sociologie à l’UQAM, Claude Côté se nourrira longtemps de cette « campagne enrichissante pour l’estime de soi ». Ayant amassé 3,92 % des votes, il veut se représenter à la mairie en 2025, et compte continuer à réagir à l’actualité municipale d’ici là.
Jacinthe Vaillancourt, de son côté, n’a pas eu l’impression d’avoir subi un échec malgré sa récolte de 2,37 % des suffrages.
À 69 ans, celle qui se spécialise en analyse et en redressement financier souhaite continuer à travailler. « La retraite, ça n’existe pas pour le moment. J’ai trop à partager », juge-t-elle. Et pour la mairie, dans quatre ans ? Elle préfère vivre au jour le jour.