Convoi de la liberté : la région en soutien au reste du pays

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« On est épuisés de toutes ces cochonneries-là ! » Les paroles de Marilyn Tremblay ont résonné tout autant que les klaxons, samedi, autour du Lac-Saint-Jean, en soutien à ceux qui ont convergé vers le parlement d’Ottawa. Camionneurs et citoyens ont perturbé la circulation sur la route 169 pour manifester contre la vaccination obligatoire et les mesures sanitaires. 

 Exténués par la pandémie, des centaines de personnes se sont réunies pour militer contre les restrictions sanitaires. L’instigatrice du convoi dans la région, Marylin Tremblay, dont son conjoint est camionneur, voulait donner une voix à ceux qui ne pouvaient se rendre à Ottawa. « C’est important pour moi de soutenir les travailleurs et de réunir tout le monde pour cette cause-là. On veut se faire entendre », réclame-t-elle. 

 Soutenir les travailleurs et espérer retrouver sa liberté, voilà les motivations de l’éducatrice spécialisée, Sabrina Gagné, qui a pris part au convoi avec son conjoint. « Concrètement, on veut le libre choix, libre de faire ce que tu veux avec ton corps. Que tu veuilles te faire vacciner ou non, que tu veuilles porter le masque ou non, c’est ton choix. Je ne suis ni pour ni contre. C’est une question de libre choix. »  

 Sur le groupe Facebook « Tour du Lac en convoi », sur lequel plus de 400 personnes ont mentionné leur intérêt pour l’évènement, les Jeannois ont rassemblé leur troupe et ont planifié leur journée. Ils se sont donné comme point de départ Roberval pour finalement compléter le tour du lac à Saint-Félicien, en soirée. Il est également possible d’y lire des centaines de commentaires provenant de citoyens qui encouragent le mouvement.  

 Mouvement national 

 Alors que les camionneurs de partout au pays se serrent les coudes, un départ vers le parlement d’Ottawa était prévu dans la nuit de vendredi à samedi, au Costco de Chicoutimi. Les travailleurs ont toutefois boudé le mouvement, alors qu’une dizaine de camions ont convergé vers la route 175 en direction de la capitale.   

 Au cours des derniers jours, le mouvement a pris de l’ampleur. Des États-Unis en passant par un petit village du Bas-Saint-Laurent, les camionneurs sont solidaires. Ils désirent voir le gouvernement de Justin Trudeau faire marche arrière sur la question de la vaccination obligatoire à leur égard. Toutefois, Mme Tremblay n’est pas optimiste. « Ça me surprendrait vraiment que le gouvernement fédéral bouge et change d’idée. Au moins, on va se faire entendre et c’est ça qui compte. » 

Les Jeannois étaient nombreux pour appuyer les camionneurs qui dénoncent les mesures sanitaires à leur endroit.
Photo : Marilyn Tremblay

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