L’écoféminisme : combattre l’exploitation des femmes et de la nature

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En cette Journée internationale des droits des femmes, Oxfam-Québec a tenu une conférence en ligne sur l’écoféminisme avec comme invitée l’anthropologue Elsa Beaulieu-Bastien qui depuis plus de 20 ans s’implique dans différents mouvements basés sur l’écoféminisme. Elle revendique la fin de l’exploitation des femmes et de la nature. 

 « Le féminisme regarde les inégalités sociales entre les hommes et les femmes. L’écologisme regarde les relations entre les vivants et l’environnement. L’écoféminisme combine les deux », explique Elsa Beaulieu-Bastien  

Selon elle, il y a beaucoup de similitudes entre les femmes et la nature et c’est pour ça que l’écoféminisme est né. « Les femmes sont autant exploitées que la nature. Elles sont aussi plus vulnérables aux changements climatiques que les hommes. » L’écoféminisme et les écoféministes revendiquent donc la fin de l’exploitation des femmes et de la nature 

La première fois que le terme écoféminisme a été publié, cest en 1972 dans le livre Le féminisme ou la mort écrit par Françoise d’Eaubonne. Par la suite, dans les années 80, des mouvements féministes ont repris le terme pour en faire un outil de revendication sociale. Plusieurs femmes à travers le monde se sont mises à prendre soin de la planète pour montrer aux hommes comment prendre soin des femmes. « Ce qui est dommage est que tout plein de femmes aident à restaurer la planète, mais ne sont jamais reconnues par les hommes », explique l’anthropologue. 

La conférencière a rappelé que le mouvement des écoféministes a empêché la construction de centrales nucléaires qui auraient détruit plusieurs écosystèmes fragiles des régions visées. Dernièrement, un groupe d’écoféministes a empêché la construction d’un oléoduc au Manitoba. Mme Beaulieu Bastien a conclu en souhaitant que les gens soient de plus en plus sensibilisés à ce mouvement qui doit continuer à se battre jusqu’à temps que cesse l’exploitation des femmes et de la nature. 

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