Programmes techniques : la tendance à la baisse se poursuit 

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Mario Julien, directeur des études du Cégep de Jonquière. (Photo: Léa Larouche)

Les cégeps de la région remarquent une diminution marquée des inscriptions dans les programmes techniques depuis quelques années. Dans plusieurs disciplines, la solution passe par le recrutement international. 

 Au Cégep de Jonquière, ce sont les techniques physiques qui sont les plus durement touchées, notamment les programmes de procédés industriels, génie électrique et technique de laboratoire avec des diminutions importantes d’environ sept à dix étudiants. « Dans le domaine des sciences, souvent les étudiants veulent faire des préuniversitaires pour aller le plus vite possible à l’université. C’est évident qu’on aimerait avoir plus d’inscriptions », déclare le directeur des études du Cégep de Jonquière, Mario Julien.  

Toutefois, les demandes d’admission pour l’automne 2022 ne sont pas plus inquiétantes que celles des dernières années. « Ce n’est pas pire que l’année dernière, je dirais même pour l’instant que ça se maintient. Il faut vraiment voir ça sur plusieurs années, en comparant à 2015 par exemple, là c’est alarmant », ajoute M. Julien. 

 Au Cégep de Chicoutimi, on partage le même avis. « Les chiffres obtenus nous démontrent que les inscriptions du premier tour dans tous les programmes se sont en quelque sorte maintenues en 2022 comparativement à 2021 et nous en sommes satisfaits », raconte le responsable des communications du Cégep de Chicoutimi, Réjean Lavoie.  

 De son côté, le Cégep de Saint-Félicien remarque plutôt une baisse dans ses programmes préuniversitaires. « On a une baisse générale d’étudiants, mais ce sont les programmes sur deux ans les plus atteints. Ce que je remarque c’est que les jeunes sont plus enclins à aller faire leur programme ailleurs. Ils veulent partir et les préuniversitaires se donnent pratiquement partout », affirme le directeur des études du Cégep de Saint-Félicien, Pierre-Luc Ménard.  

 Les étudiants internationaux plus importants que jamais 

Partout dans la région, on compte sur les étudiants internationaux pour combler les places dans les programmes. À Saint-Félicien c’est autour de 20 et 25% de la clientèle qui vient d’ailleurs et Jonquière en accueille environ 225 par année. « Je ne suis pas inquiet pour nos programmes grâce au recrutement international. On se concentre beaucoup là-dessus avec les salons et les partenariats avec les lycées », confie Mario Julien.  

 Selon lui, c’est la meilleure façon d’immigrer. « Ici il y a beaucoup plus de chance d’avoir un emploi et en plus après avoir passé trois ans bien accompagnés, ils sont bien établis et ont envie de rester. » 

 Malgré plusieurs tentatives, il a été impossible d’obtenir les chiffres du Collège d’Alma.  

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