Mois de l’autisme : apprendre à communiquer

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« Il y a beaucoup de jugement encore et je trouve que le Mois de l’autisme permet d’informer les gens. J’ai un trouble du spectre de l’autisme (TSA), ce n’est pas contagieux. Les gens ont peur de nous, mais nous sommes humains et c’est beau d’être humain », confie Catherine Potvin

Pour Noémie Tremblay, atteinte également de trouble de l’autisme, ce mois c’est la clé pour apprendre à communiquer. « On ne réagit pas tous de la même manière, il faut vraiment apprendre à communiquer et nous demander la permission pour nous toucher ou encore nous parler de très proche, on peut rapidement se sentir agressé », explique-t-elle.

Noémie Tremblay et Catherine Potvin, atteintes du trouble de TSA, lors d’un match d’improvisation.
Photo : Frédérica Fortin-Foster

Pour l’éducatrice spécialisée, Mégane Tremblay, c’est important d’être sensible à cette cause pas qu’une seule fois par année. « J’ai choisi ce métier et je ne le regrette pas, j’aime la différence et ce n’est pas durant seulement un mois que nous devons être sensible à cette cause, mais tout au long de l’année », insiste Mégane Tremblay.

Avril est déjà entamé et bien que le taux de prévalence touche 1 % de la population, le mois de l’autisme est conçu pour s’informer, partager et donner. Selon la Fédération québécoise de l’autisme, un garçon sur 49 est touché alors que chez les filles c’est une sur 189. Tout au long du mois, des kiosques, conférences et ateliers virtuels auront lieu pour informer le public. Également, plusieurs activités de financement se tiendront pour redonner à la Fondation Jean Allard. Pour la porte-parole de Fédération québécoise de l’autisme, Valérie Jessica Laporte, c’est un mois qui demande beaucoup, mais qui est très important.

« L’autisme c’est très vaste, énormément de personnes sont touchées. On pourrait créer du contenu à l’infini, mais le Mois de l’autisme permet, entre autres, de centraliser l’information et de créer une participation. Durant ce mois je donne énormément de conférences et je m’implique doublement, triplement même. Pour moi, c’est presque épeurant d’arriver au mois d’avril, mais je trouve important de le faire », soutient Mme Laporte, elle-même atteinte du TSA.

 

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