Cégep de Chicoutimi : hausse d’hommes en Soins infirmiers

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Les hommes sont plus nombreux qu’avant cette année en Soins infirmiers au Cégep de Chicoutimi et en Éducation à l’enfance au Cégep de Jonquière. Cette augmentation pourrait s’expliquer par une évolution des mentalités.

Actuellement, 38 garçons sont inscrits en Soins infirmiers au Cégep de Chicoutimi, alors qu’on en comptait 13 en 2018 et 21 en 2020. Cette augmentation réjouit le directeur des études du Cégep, Christian Tremblay. « Ces données démontrent qu’il y a une évolution dans les tendances. Il est important de rappeler aux étudiantes et étudiants qu’à la base, un métier n’a pas de genre, et qu’ils peuvent continuer d’ouvrir leurs horizons de carrière à l’abri des jugements », affirme-t-il.

Au Cégep de Jonquière, il y a une légère hausse d’hommes en Éducation à l’enfance cette année. Sept sont inscrits alors qu’il y en avait un à trois entre 2018 et 2021. Cependant, il ne s’agit pas d’une tendance comme pour les étudiants en Soins infirmiers du Cégep de Chicoutimi. « Il y a une augmentation cette année, mais comme c’est pour une seule année, nous ne pouvons pas parler de tendance pour l’instant », explique la coordonnatrice des communications au Cégep de Jonquière, Sabrina Potvin.

Gregory Gabarron (à droite) se sent très bien intégré dans sa classe. (Photo : courtoisie)

Les mentalités semblent avoir changé, ce qui pourrait expliquer pourquoi plus de garçons choisissent ces programmes. « Si j’avais fait ces études à mes 16/17 ans, dans les années 2000, je pense que j’aurais eu des remarques. Là on est en 2022, les gens sont beaucoup plus ouverts, les mentalités ont évolué, donc je n’ai jamais ressenti de jugement et j’ai été très bien accueilli », confie un étudiant en Éducation à l’enfance de 37 ans, Gregory Gabarron.

D’autres programmes perdent des garçons

Cependant, même si les mentalités semblent avoir évolué, cette augmentation d’hommes n’est pas vraie pour tous les programmes ni pour tous les cégeps.

Contrairement au Cégep de Chicoutimi, par exemple, moins de garçons sont inscrits en Soins infirmiers que d’habitude au Cégep de Jonquière. Ils sont 11 alors qu’ils étaient entre 15 et 18 les années précédentes.

D’autres programmes traditionnellement féminins comptent également moins d’hommes qu’avant. Habituellement, un ou deux garçons étaient inscrits en Bureautique au Cégep de Jonquière, mais aucun ne l’est pour cette session.

Même constat au Cégep de Chicoutimi. En Techniques d’hygiène dentaire, les hommes étaient généralement entre un et trois, mais il n’y en a aucun actuellement. En Techniques de diététique, le nombre de garçons inscrits a également diminué de sept points de pourcentage.

La parité est donc encore loin d’être atteinte dans les programmes traditionnellement féminins.

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