Les difficultés des régions en gymnastique
Mener une carrière dans le sport comporte son lot de défis. À Saguenay, les athlètes font face à davantage de difficultés que dans les grands centres. La directrice technique de Gymnastique Saguenay et entraineuse, Mélissa Pressé, croit toutefois que ses athlètes en retirent certains avantages.
La carrière de Maria Cyr, une athlète de renommée pour le club Gymnastique Saguenay, s’est terminée aux Championnats canadiens de gymnastique l’an dernier.
Son entraineuse, Mélissa Pressé, souligne qu’elle a eu le droit à plusieurs subventions et soutien de la Ville. Les deux ont reçu une bourse de la Fondation TIMI, un montant offert aux artistes et aux athlètes qui se démarquent à Saguenay.
Mme Pressé croit qu’elle n’aurait probablement pas obtenu toute cette aide dans les grands centres. Dans de grandes villes comme Québec ou Montréal, ce sont souvent des dizaines de filles qui composent les équipes canadiennes.
« La Ville ne peut pas les aider comme elle nous a aidés chez nous », soutient-elle.
Avec les frais de compétition, d’hébergement et de subsistance, les séjours aux Championnats canadiens atteignent facilement les 5000 $ pour un athlète et son entraineur.
Accès restreint aux ressources
Entraineuse de gymnastique depuis 24 ans, Mélissa Pressé conçoit que c’est plus difficile d’accéder aux ressources de l’Institut national du sport (INS) comme une nutritionniste ou un préparateur mental. Les entraineurs finissent par « porter plusieurs chapeaux et assumer plusieurs rôles », selon elle.
Elle s’est servie de l’argent reçu par la Fondation TIMI pour développer ses compétences en participant à une formation technique de deux ans.
Le premier volet aborde la planification de la performance, alors que le deuxième se concentre sur le leadership. Ces acquis l’aident à former les athlètes pour le niveau national.
Des difficultés monétaires
Mélissa Pressé, qui est aussi directrice technique du club Gymnastique Saguenay, soutient que la rétention de main-d’œuvre est plus difficile.
Elle tente de contrebalancer le coup en formant ses entraineurs le plus possible. Par contre, les salaires ne sont pas aussi élevés qu’à Québec par exemple.
« C’est difficile de garder nos coachs et leur faire sentir que ça peut devenir une carrière. Quand quelqu’un a du potentiel et souhaite rester, on s’arrange pour le former », explique-t-elle.