Mode de scrutin : un mouvement pour du changement
Une trentaine d’étudiants de la région ont participé au lancement d’un mouvent provincial pour réformer le mode de scrutin au Québec. Celui-ci a gagné rapidement en popularité et regroupe maintenant plusieurs milliers de militants.
C’est après avoir pris compte des résultats des dernières élections que Maël Ferland-Paquette, qui étudie à l’Université du Québec à Chicoutimi, a eu l’idée de créer un groupe Facebook avec des jeunes qui partagent sa vision. « Comme plusieurs j’étais frustré. Je ne pouvais pas concevoir qu’on allait faire quatre ans dans ces conditions-là », affirme le porte-parole du mouvement. La mobilisation populaire pour une réforme du mode de scrutin (MPRS), revendique un mode de scrutin proportionnel mixte à compensation nationale et à redistribution régionale. Les électeurs devraient donc voter à deux reprises, soit une fois pour le représentant de la circonscription et l’autre pour le parti qu’ils préfèrent.
Même si le projet est embryonnaire, plusieurs citoyens de tous les âges et d’un peu partout au Québec ont joint le groupe dans les jours suivants. « L’algorithme était avec nous et ça explosé. On est maintenant rendu avec plus de 3300 membres. », souligne le militant.
Deux assemblées ont eu lieu et un plan d’action a déjà été mis en place. La première étape est une manifestation devant l’Assemblée nationale du Québec le 15 novembre. Le but est de motiver la population à rejoindre ce mouvement populaire. « On est conscient que pour que ça marche, il faut qu’on ait de la visibilité. » Le Mouvement démocratie nouvelle (MDN) et certaines associations étudiantes ont affirmé vouloir appuyer l’événement.
Le mode de scrutin actuel ne traduit pas l’opinion de l’ensemble des Québécois selon le chargé de cours en sciences humaines et sociales à l’UQAC, Christian Bélanger. Celui-ci croit cependant que le modifier est une tâche complexe. « Ça ne va pas se faire du jour au lendemain. Il faut réfléchir et justifier le tout. Il est également important de s’assurer que la réforme prenne en compte le plus possible les intentions des gens et le besoin de représentation de la diversité et des collectivités de partout dans la province. »
Même si l’objectif risque d’être ardu à atteindre, cela n’intimide pas le porte-parole. « On s’attend à que ce soit dur et long, mais on pense que si le peuple décide de nous suivre on est capable d’aller loin. On a espoir que ça fonctionne. »