En attendant la neige, la vermine danse à Saguenay

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Éric Blackburn remarque un « étirement » de la période d’infestation des petits animaux année après année. (Photo Evelyne Alix-Fontaine)

À Saguenay, la saison des rongeurs, qui se conclut habituellement à la mi-octobre, ne semble pas être près de la fin et les exterminateurs sont débordé.

La moyenne de températures du mois d’octobre a touché des sommets qui n’avaient pas été observés depuis cinq ans. Cette année, la région a atteint les moyennes maximales de 14 degrés, selon le site web Historique-Météo.

Habituellement, les petites vermines comme les souris, les rats et les mulots envahissent les maisons du début octobre à la mi-octobre, dans la période de la première neige, explique-t-on chez Extermination Tremblay-Lemieux. La compagnie est encore débordée de demandes d’extermination de rongeurs en ce début du mois de novembre.

Année après année, à cause du climat, le propriétaire de Bio Pro Extermination, Éric Blackburn, remarque un « étirement » de la période d’infestation des petits animaux.

« À cause des températures qui sont plus chaudes, les animaux sont tout mélangés. Ils font des va-et-vient entre l’extérieur et les maisons ce qui complique leur extermination. […] Ils vont manger dans la forêt et reviennent après au chaud dans les maisons, au lieu de manger le poison », explique-t-il.

L’emplacement des maisons au Saguenay facilite l’invasion à domicile des petits animaux. La région est reconnue pour ses résidences entourées de nature.

« Le monde habite proche des forêts, là où vivent les animaux. […] Ils en profitent pour monter sur le bord de la brique pour ensuite rentrer dans l’entretoit. Des fois on a des gens qui ont des arbres qui sont accotés sur leur revêtement de maison et ça fait comme un tremplin pour les animaux. […] Tant et aussi longtemps que le froid ne s’est pas installé, la population va continuer de grandir », a ajouté M. Blackburn.

L’extermination des rongeurs est plus difficile selon Éric Blackburn. « Ils vont manger dans la forêt et reviennent après au chaud dans les maisons, au lieu de manger le poison. » (Photo Evelyne Alix-Fontaine)

Autre temps, autres envahisseurs

En plus des rongeurs, Éric Blackburn a remarqué que depuis cinq ans, les coquerelles et les punaises de lits ont pris d’assaut la région. Selon lui, l’augmentation d’étudiants et de travailleurs provenant des grands centres et les voyages outre-mer en seraient la cause.

« Comparativement aux fourmis, les produits vendus en magasin ne sont pas efficaces pour tuer les coquerelles et les punaises. Il faut vraiment passer par un professionnel. Les propriétaires de blocs appartements ne réalisent pas à quel point ces insectes se propagent facilement partout et comment c’est difficile de s‘en débarrasser », raconte-t-il.

Malgré tous ces envahisseurs, Saguenay a la chance de ne pas avoir été touché par l’augmentation de coccinelle, selon l’exterminateur. Cette vague semble être contenue dans l’ouest de la province.

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