Mini-maisons: des règles strictes à Saguenay

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Même si elle a été acceptée en 2020 par la Ville de Saguenay, la construction de mini-maisons reste malgré tout très complexe en raison des différents règlements de zonage.

Mini-maison qu’on peut retrouver au Complexe de l’érablière. (Photo: Alexis Desnoyers Muckle)

Selon le conseiller aux relations médias et numériques de la Ville de Saguenay, Dominic Arseneau, les sites pour construire une mini-maison sont extrêmement rares sur le territoire. « On s’est doté de normes, mais il n’existe aucun endroit qui possède une grille d’usage de mini-maisons, à l’exception du chemin de la Batture à La Baie », affirme-t-il. Celui-ci explique toutefois que la Ville analyse les demandes de permis pour mini-maison au cas par cas. « Cela va être évalué en fonction du respect des projets, es règlements de zonage, mais aussi s’il est possible d’en intégrer une sur le territoire souhaité, selon la grille d’usages. »

 Un concept qui fait des heureux ailleurs dans la région

Parmi les rares endroits où il est possible de vivre dans une mini-maison ailleurs dans la région, il existe le Complexe de l’érablière à Saint-Nazaire. Lancé en 2017, le premier écoquartier de mini-maisons au Québec a gagné en popularité au fil des années. On en retrouve une dizaine habitées par des gens d’un peu partout dans la province, dont Coaticook, Gatineau et Montréal. « J’ai beaucoup de personnes qui viennent de l’extérieur parce qu’ils n’ont pas été capables de construire leur mini-maison dans leur région respective. Ce n’est pas seulement ici que c’est une difficulté, mais ailleurs au Québec aussi », explique le promoteur du projet, Bruno Boily. L’homme croit d’ailleurs qu’en raison des restrictions, le concept ne prendra jamais une grande ampleur.

Pour Danny Tremblay, qui habite le complexe depuis l’an dernier, vivre dans une petite maison est, pour lui, un « paradis ». « C’est un 3 ½, mais c’est aménagé comme tu le souhaites. C’est également vraiment plus économique à long terme. Puis évidemment, il y a moins de ménage à faire », affirme-t-il. Même s’il pense que vivre dans un petit espace en campagne n’est pas fait pour tout le monde, il croit tout de même que ça vaut la peine de s’informer.

Plan du Complexe de l’érablière. (Photo: Alexis Desnoyers Muckle)

Bien qu’être propriétaire d’une petite maison peut devenir rentable au fil du temps, ceux qui souhaitent s’en procurer une doivent être prêts à mettre la main au portefeuille, selon Bruno Boily. « Le terrain peut-être moins coûteux qu’ailleurs, mais c’est certain que si les personnes ne veulent pas se construire eux-mêmes ça va être plus cher. Ça peut aller dans les cent mille dollars », soutient le promoteur.

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