L’acceptabilité sociale passe par l’ouverture et la transparence

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Simon Thibault, Mathieu Laneuville et Jean-François Samray, le PDG du Conseil de l’industrie forestière du Québec, s’entendent sur le fait que les projets ayant l’accessibilité sociale ont un impact sur l’attractivité de la région pour les nouveaux projets.

Transparence, ouverture et dialogue. Ce sont les principales stratégies soulevées par les panélistes au rendez-vous économique de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-le-Fjord, jeudi, afin d’aider les entreprises dans leurs démarches d’accessibilité sociale.  

L’activité, intitulée « L’acceptabilité sociale, le succès de tout projet », était le premier événement public de la Chambre de commerce et d’industrie où le sujet de l’accessibilité sociale était à l’honneur. À travers une conférence et deux panels de discussion, le concept d’accessibilité sociale a été défini et des pistes de solution ont été proposées aux directions d’entreprises. 

L’effet GNL 

Selon la directrice de la Chambre de commerce, Sandra Rossignol, des entrepreneur.e.s de la région sont sur leurs gardes après le rejet de GNL Québec et du projet de biométhanisation à Saguenay, par manque d’accessibilité sociale. 

« Il y avait une crainte d’aborder le sujet de l’accessibilité sociale par certaines entreprises, mais on voit bien qu’il faut en parler, il faut établir un dialogue », a-t-elle constaté. C’est d’ailleurs ce qu’elle retient de l’événement : la volonté des entreprises présentes d’apprendre à travailler ensemble pour aller de l’avant. 

À ceux et celles qui doutent de la possibilité de démarrer de nouveaux projets industriels dans la région, elle répond : « Oui c’est possible! C’est juste que maintenant, la recette a changé. Ce n’est plus la même qu’il y a 30 ans et ce n’est plus la même qu’il y a 5 ans! Il faut utiliser la nouvelle recette. » 

Transparence 

Les panélistes ont indiqué que les entreprises doivent être transparentes afin de permettre un bon débat de société autour de leurs projets. Selon eux, la vulgarisation des informations aidera également la population à bien saisir les détails.  

« Tout finit par se savoir, il ne faut pas cacher des choses », a fait valoir le directeur des ventes chez RSI environnement, Luc Caza. Il a mis en garde les directions d’entreprises par rapport à l’écoblanchiment. « Faire semblant qu’un projet est plus vert qu’il ne l’est en réalité, ça va finir par vous rattraper. » 

Ouverture et dialogue 

« La personne qui connaît le mieux son territoire, c’est la personne qui vit sur le territoire », a déclaré pour sa part le directeur de la Filière Batteries chez Investissement Québec, Simon Thibault. Selon lui, pour qu’un projet soit socialement accepté, il faut que ses responsables arrivent à comprendre les préoccupations de tous en étant à l’écoute des populations locales, dont les communautés autochtones. 

« L’acceptabilité sociale, ce n’est pas de dire que tout le monde va être d’accord, mais que tout le monde va participer à la prise de décision qu’on va faire pour notre avenir », a ajouté le directeur de Réseau Environnement, Mathieu Laneuville.  

Souhait pour l’avenir 

Tous les panélistes s’entendent pour dire que le développement économique de la région et de l’ensemble du Québec passera par le respect de l’environnement. « Au 21e siècle, il faut une économie verte, sinon il n’y aura pas d’économie », assure Mathieu Laneuville.  

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