15 mois d’emprisonnement en collectivité pour une fraudeuse multirécidiviste 

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Linda Harvey a également présenté une lettre de recommandation de son employeur actuel, le Resto Salé Sucré (Photo : Nicolas St-Pierre)

 

Fraude, possession et fabrication de faux documents à la hauteur de près de 2000 $ dans le but de rembourser ses dettes de jeu, voilà pourquoi la résidente de Shipshaw, Linda Harvey a été condamnée à 15 mois d’emprisonnement dans la collectivité.

La femme de 61 ans a été reconnue coupable d’avoir fraudé ses deux anciens employeurs, la maison d’hébergement S.O.S. jeunesse (800 $) et Laurentia Exploration (1155 $).

C’est une femme résignée qui s’est présentée au palais de justice de Chicoutimi mercredi matin. Elle était d’ailleurs prête à recevoir sa peine, mentionnant qu’elle voulait tout régler le plus rapidement que possible.  

Malgré un diplômé du programme Mirage qui vise à réduire la récidive des fraudeurs, deux passages à la maison Jean Lapointe ainsi qu’un suivi psychologique, Linda Harvey a tout de même eu de la difficulté à se contrôler. Elle croit toutefois qu’elle est sur le bon chemin et est motivée à s’en sortir.   

« Seulement 5 % des gens s’en sortent. Je suis une personne aimante, sincère et je veux faire partie du 5 % qui s’en sortent. Je suis sur le bon chemin. Si je vois quelqu’un qui échappe un 5 $, je vais le prendre et lui redonner, ce que je n’aurais pas fait avant », a fait valoir la sexagénaire.   

Elle a reconnu ses torts lors de son plaidoyer de culpabilité en mentionnant toutefois qu’elle a agi sous la pression d’un « shylock » qui l’avait menacée de violence physique. Elle a donc fraudé ses anciens employeurs afin de rembourser ses dettes de jeu. Cette défense n’a toutefois pas fait changer l’avis du procureur Directeur aux poursuites criminelles et pénales (DPCP), Me William Lacombe.  

« Il ne faut pas noyer le poisson. Chaque infraction mérite sa peine. Il faut envoyer un message clair qui va peut-être lui permettre de comprendre cette fois-là », a déclaré celui qui réclamait une peine de 15 mois d’emprisonnement ferme. 

Le juge Richard P. Daoust de la Cour du Québec a décidé d’être plus clément lors de la remise de la sentence avec celle qui avait également été condamnée à 9 mois de prison en 2017 pour des crimes semblables. Elle avait alors fraudé la Boucherie Raymond et André (9308 $), Lebel Isolation (47 152 $), Motel Mont-Valin (24 816 $) et Réno Concept (2000 $), pour un total de près de 83 000 $ alors qu’elle était engagée comme comptable. 

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