Cours de conduite : des changements nécessaires ?

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Le programme des cours de conduite au Québec est composé de 12 cours théoriques et 15 sorties pratiques. (Photo : Tristan Côté) 

Le niveau de difficulté des cours de conduite au Québec est un cas à géométrie variable jamais questionné dans la population. Bien que de nombreux citoyens possèdent un permis de conduire, plusieurs ont tenté l’examen à plusieurs reprises avant de le réussir et sont aujourd’hui impliqués dans maints accidents sur les routes. 

Tristan Côté 

Est-ce qu’une réforme de cette formation est nécessaire pour améliorer la situation ? L’enseignant en kinésiologie à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Martin Lavallière, croit que les moniteurs présents à l’examen final pratique de la SAAQ devraient se concentrer sur les compétences des élèves plutôt que le trajet imposé. « Il faut essayer à la SAAQ […] de détecter le plus rapidement possible avec l’épreuve sur la route si elle [la personne] a ou pas les compétences pour conduire de façon sécuritaire, mentionne-t-il. […] Est-ce qu’on devrait évaluer la personne sur deux, trois ou quatre visites ? Ça pourrait être une possibilité. » 

De son côté, le porte-parole et conseiller aux communications chez CAA-Québec, Simon Bourassa, pense que « ce n’est pas rassurant de voir des gens reprendre l’examen une vingtaine de fois ». Il mentionne que la solution serait « d’établir un nombre maximal de tentatives, sans quoi il faut reprendre des cours de perfectionnement ». 

M. Lavallière signale qu’une réforme du cursus impliquerait notamment une refonte du matériel pédagogique enseigné aux élèves, de même que la distribution de nouveaux manuels de formation. L’éducation à ces changements chez les instructeurs des écoles de conduite ferait aussi partie du processus. L’application de telles mesures pourrait potentiellement se chiffrer « dans les millions de dollars », selon lui.

Le professeur de l’UQAC croit que l’alternative la plus simple serait d’ajouter des « fiches synthèse », permettant ainsi de « bonifier le cursus sans faire une refonte complète » du programme. 

M. Bourassa déclare que « plusieurs facteurs » personnels contribuent à augmenter le niveau de difficulté des cours de conduite. « Il y a des gens qui, en situation d’évaluation, sont extrêmement nerveux, explique-t-il. Le phénomène d’anxiété est très présent aussi, notamment dès qu’on parle d’examens et de supervision. Il y a des gens qui ont du mal à vivre avec ça. »

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