jeudi , 30 mars 2023

« Et s’en ira la neige » : vernissage de Donald Abad au Lobe 

Et si la neige disparaissait ? C’est la question que pose l’artiste Donald Abad dans son exposition comportant numérique, installation et peinture.  Ses différentes œuvres sont présentées au centre d’artistes le Lobe, à Chicoutimi, jusqu’au 16 avril. Près d’un mois de résidence artistique lui a permis de mener une réflexion sur la neige et comment transmettre sa mémoire aux générations futures. 

Donald Abad est en résidence artistique depuis le 20 février, au Lobe à Chicoutimi.  Le vernissage de son exposition a eu lieu mercredi. Photo : Galane Maréchal

 

Ce professeur d’art à Paris est parti d’un constat pour élaborer son projet artistique. En France, l’épreuve de ski de fond La Transjurassienne perd des kilomètres chaque année ou est même annulée quand il manque de neige. 

L’artiste propose un scénario prospectif où la neige aurait disparu et il réfléchit à la manière de raconter la neige à ceux qui ne la connaîtront jamais. Pour réaliser cette mémoire de la neige, il a été accompagné par son commissaire d’exposition Thierry Marceau. 

Ensemble, ils sont allés à la rencontre des personnes qui connaissent la neige, dameur, peintre paysagiste, ou encore meneur de chiens de traîneau.  

Lors de ses rencontres, il a remarqué que les personnes interrogées décrivaient la neige non pas visuellement, mais plutôt par rapport aux activités hivernales.  

« C’est une saison qui est importante pour eux, il y a énormément de choses qui sont liées aux conditions de vie. Même s’ils vivraient très bien sans neige, ça fait partie de leur expérience et de leur vie », raconte l’artiste plasticien. 

« Je ne me vois pas vivre sans neige », raconte Pierre-Luc Thibaudeau, moniteur passionné de ski de fond. Il a été interviewé sur sa vision de la neige pour une vidéo exposée au vernissage. 

« En abordant la possibilité d’un avenir sans neige, j’ai pris conscience qu’elle est précieuse. Même si ce n’est pas une réalité au Saguenay, ça l’est dans d’autres parties du monde. » 

Dans ces 58 couvertures de romans comportant le mot neige, les pixels ont été redisposés. Une application permet de voir la photographie initiale. Photo : Galane Maréchal

 

La neige sous diverses réflexions 

Cette résidence artistique a mené à plusieurs réflexions en jouant parfois avec l’absurdité. L’artiste questionne la définition littéraire de la neige, ses couleurs, sa texture, son accumulation sur le paysage ou même sa valeur émotionnelle et économique.  

Donald Abad est venu avec une idée plutôt dramatique de la neige. En France, des stations de ski sont amenées à fermer par manque de neige. 

« Évidemment quand j’ai posé la question comment c’était la neige avant, les personnes m’ont répondu en étant entourées de neige. Donc ils n’avaient pas cette dimension dramatique, explique l’artiste. Certaines personnes étaient quand même très émues quand je leur ai demandé d’imaginer la disparition de la neige. » 

Donald Abad repart en fin de semaine en France pour un nouveau projet artistique d’un an sur le sport et la création.  

À propos de Galane Marechal

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Originaire de Saint-Savin, proche de Lyon en France, Galane Maréchal a fait un Bac Littéraire dans son département, obtenu avec mention « très bien ». Elle a continué sa formation en DUT Journalisme dans la ville de Vichy (France), écrivant pour les journaux universitaire comme l’Effervescent ou les Berges de l’info. Dès sa première année, elle a effectué un mois de stage à La Dépêche du Midi, journal de presse quotidienne régionale, confirmant son envie de travailler comme reporter. L’année suivante, ce sont deux mois qu’elle a pu passer auprès d’un magazine qu’elle apprécie tout particulièrement : Kaizen, explorateur de solutions écologiques et sociales. Motivée et travailleuse, elle réussi son année avec brio avant d’être sélectionnée pour partir un an au Cégep de Jonquière (Québec), en troisième année de Technique de Communication dans les Médias (TCM) option Journalisme. Passionnée d’activités manuelles, de sport et de nature, elle souhaite continuer comme journaliste de solutions pour « montrer le positif et tout ce qu’il est possible de faire, pour l’environnement notamment ». Casse cou à toute épreuve, elle souhaite devenir pigiste pour voyager en faisant ce qu’elle aime : des articles, de la photo et des documentaires !

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