PFAS à La Baie : L’eau n’est pas dangereuse selon l’INSPQ

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La Direction régionale de la santé publique, l’INSPQ et le ministère de l’Environnement étaient représentés lors du dévoilement des résultats de l’étude.

 

L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) est catégorique : le risque d’effets néfastes des composés perfluorés (PFAS) présents dans l’eau de La Baie est « négligeable ».

L’INSPQ a présenté hier les conclusions de son rapport indépendant sur la qualité de l’eau baieriveraine lors d’une conférence de presse. « Il est improbable que la présence des PFAS à La Baie entraîne des effets néfastes sur la santé», a assuré l’expert en toxicologie Mathieu Valcke. 

Peu de risques d’effets nocifs pour les habitants

« Je boirais de cette eau sans problème », a ajouté le scientifique. Pour vérifier la qualité de l’eau, les chercheurs ont mesuré durant l’été sa teneur en PFAS dans les puits et réseaux de distribution. « La concentration en PFAS varie selon les jours et les lieux. Nous avons donc décidé de prendre comme valeur la densité maximale, soit 205 ng/L, afin d’adopter une position prudente », éclaire l’expert. Cette valeur, mise en comparaison avec les valeurs toxicologiques de référence (VTR), qui permettent de statuer sur la dangerosité d’un produit, ont permis d’obtenir un résultat : « Les concentrations sont nettement inférieures aux VTR les plus sévères », d’après le rapport. 

Malgré tout, ces valeurs restent supérieures aux recommandations de Santé Canada, dont l’objectif est de limiter la concentration à 30 ng/L d’eau. « C’est encore une nécessité de réduire la teneur en PFAS », conclut le directeur de la santé publique du Saguenay-Lac-Saint-Jean, le Dr Donald Aubin.

Des incertitudes à éclaircir

Malgré les résultats de son rapport, l’INSPQ ne cache pas ses incertitudes : leur évaluation de la situation de l’eau baieriveraine n’est pas parfaite. « La conclusion s’applique seulement aux PFAS que l’on peut mesurer », admet Mathieu Valcke, sachant que certaines molécules de cette famille ne sont pas détectables. Pour le chef de la division de l’eau potable au ministère de l’Environnement, Dr Philippe Cantin, l’échelle comparative de la dangerosité des produits reste aussi à éclaircir. « Les connaissances sur les PFAS évoluent rapidement, et les valeurs toxicologiques de référence tendent à diminuer. » Ce qui semble sans danger aujourd’hui pourrait donc éventuellement être considéré comme nocif dans le futur.

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