Nombre de faillites : moins élevé qu’en 2019

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Le président de Jean Fortin et Associés, Pierre Fortin, estime que 1000 $ supplémentaires qui sortent de la poche des propriétaires d’hypothèque pourraient être fatals pour leur situation financière. Il faut selon lui se tenir prêt et ajuster ses dépenses rapidement. (Photo : Courtoisie)

Le président de Jean Fortin et Associés, Pierre Fortin, estime que 1000 $ supplémentaires qui sortent de la poche des propriétaires d’hypothèque pourraient être fatals pour leur situation financière. Il faut selon lui se tenir prêt et ajuster ses dépenses rapidement. (Photo : Courtoisie)

Selon Tremblay et Cie ltée, syndic en insolvabilité situé à Saguenay, le Québec est encore 20 % en dessous du nombre de cas de faillites de 2019. Le Bureau du surintendant des faillites affirme que c’est une augmentation d’environ 25 % par rapport à 2022. Un taux qui n’égale pas celui avant la pandémie.

« On prévoit retourner à la même place qu’on était avant mars 2020, avance le syndic en insolvabilité, Fabien Tremblay. Oui, les chiffres font peur, mais c’est en comparaison avec l’an dernier. C’est encore loin de ce qu’on voyait il y a trois ans au niveau de l’endettement collectif. »

Avant la pandémie, les gens vivaient au-delà de leurs moyens, selon le président de Jean Fortin et Associés, Pierre Fortin. Le portrait était selon lui très différent pendant la crise sanitaire.

« Le fait d’être confiné a poussé les gens à réduire leurs dépenses personnelles de 30 % par exemple, conclut M. Fortin. Cet argent-là a été mis de côté alors c’est certain que ça aide quand vient le temps de faire face à des imprévus. »

En 2023, la situation financière des ménages et des entreprises est grandement affectée par les multiples hausses des taux d’intérêt et la fin des aides gouvernementales comme la PCU. Le président du groupe de syndics Jean Fortin et Associés estime que les grands perdants en ce moment sont les entreprises à petit volume de ventes. « Il y a beaucoup de petites entreprises, plus fragiles, qui n’ont pas profité comme les consommateurs », avance Pierre Fortin.

Ce n’est que la pointe de l’iceberg, car selon M. Fortin, les chiffres sur l’endettement ne sont pas nécessairement représentatifs. Un grand nombre de particuliers et d’entreprises remettent leurs biens aux créanciers, sans passer par une faillite ou une proposition au consommateur.

Les syndics de faillites en mode solution

Malgré l’incertitude constante, les deux professionnels consultés par La Pige sont d’avis que le pire est derrière. Chez Jean Fortin et Associés, l’équipe s’agrandit afin de répondre aux besoins en croissance depuis la fin de la pandémie.

« On a dû en 2021 se départir de plusieurs personnes. On est à la tâche afin d’embaucher du nouveau personnel, avance M. Fortin. Les gens requièrent nos services et on a envie de répondre présent et de le faire dans des délais rapides. »

Du côté de Tremblay et Cie ltée, l’achalandage a énormément fluctué dans les dernières années, sans forcément avoir eu trop d’impacts sur les activités de l’entreprise.

« On est en constant ajustement, mais vu qu’on est une petite équipe, on s’est toujours serré les coudes, et ce, peu importe le nombre de dossiers qu’on avait », affirme M. Tremblay.

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