Réouverture des salons de coiffure: le retour des confidents

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Confidences, placotage et même discussions sur le quotidien, les coiffeurs sont souvent l’oreille attentive des clients. Les salons de coiffure du Saguenay rouvriront le 8 février pour assurer le bien-être de tous et la survie des entreprises.

Plutôt cette semaine la fébrilité se faisait ressentir. « Présentement je fais des appels pour le report des rendez-vous et ce n’est pas rare que des gens me retiennent une demi-heure voire trois quarts d’heure pour me parler de tout et de rien parce qu’enfin ils parlent à quelqu’un », racontait de bon cœur la propriétaire du salon de coiffure Alibi Coiffure de Québec, Christiane Roy.

En collaboration avec la mairesse de Saint-David-de-Falardeau, Catherine Morissette, Mme Roy avait lancé une pétition pour rouvrir les salons de coiffure dans les règles de l’art, sécuritairement et pour apporter un support moral à la clientèle. Cette pétition comptait plus de 5 000 signatures et avait été remise au premier ministre François Legault. La lettre à finalement portée fruit après quelques semaines.

Les gens s’assoient, prennent un temps de répit, se font laver la tête et l’attente laisse place aux confidences. « Vous savez, dans la société actuelle, on nous demande de performer continuellement. Notre esprit est toujours sollicité et en allant chez le coiffeur, pendant un moment, c’est eux qui prennent soin de nous et c’est en quelque sorte un rituel de passage pour certaines personnes qui vivent une difficulté. Les cheveux sont significatifs parce que c’est la seule partie du corps qu’on voit grandir », avait souligné le psychothérapeute et intervenant du programme d’aide d’urgence de Santé-Canada Espace mieux-être, Mario Villeneuve.

Les coiffeurs ont mis plusieurs mesures sanitaires en place afin d’éviter les éclosions.

Regain d’énergie

Les coiffeurs avaient dû investir une bonne somme d’argent lors du premier confinement pour répondre aux exigences de la santé publique. Certains avaient peur de voir leurs petites et moyennes entreprises fermer au même titre que d’autres commerçants dans  les prochains mois si le gouvernement ne leur permettait pas d’exercer en toute sécurité.

« Tout entrepreneur respectable prend un jour à la fois, nous sommes des fonceurs positifs et l’avenir nous le dira. Faire valoir nos droits ce n’est pas de ne pas respecter les conditions de la santé publique, au contraire, je crois qu’on doit agir de manière intelligente dans le respect de tout un chacun », laissait entendre la propriétaire du Salon la Beauté en tête à Chicoutimi, Manon Vaillancourt.

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