Le Cégep de Chicoutimi se dote d’une ambulance-école
Le nouveau véhicule ambulancier a été présenté devant le Cégep de Chicoutimi, jeudi matin. Photo : Kevin Duquette-Goulet
Le programme de soins préhospitaliers d’urgence du Cégep de Chicoutimi fait l’acquisition d’un véhicule ambulancier offert par Paraxion, chef de file dans les soins préhospitaliers au Québec. Cet ajout fera économiser à l’institution plus de 12 000 $ par année en frais de location de véhicules.
Avec cette nouvelle ambulance-école, le programme de soins préhospitaliers d’urgence n’aura plus à louer des véhicules pour assurer les cours de conduite de ses étudiants.
« Ça ne se conduit pas comme un taxi », précise la directrice adjointe et responsable du développement pédagogique au Cégep de Chicoutimi, Sylvie Dallaire. On avait déjà un derrière d’ambulance dans une salle de classe, mais maintenant, on a une vraie ambulance pour les pratiques de conduite sur le terrain. »
C’est depuis la création du programme en 2008 que les enseignants de la formation mènent des discussions avec des partenaires partout au Québec pour acquérir un véhicule du genre.
Les étudiants de deuxième année pourraient éventuellement se servir du nouveau véhicule pour bonifier leurs cours. La formation concrète de conduite d’ambulance est jusqu’à aujourd’hui réservée exclusivement aux finissants du programme.
La cheffe des communications de Paraxion, Sarah Jourde-Guy, a profité de l’annonce de jeudi matin pour souligner l’importance d’un lien étroit entre l’entreprise et les milieux de formation comme le Cégep de Chicoutimi.
« Investir dans la relève, c’est notre façon d’assurer une réponse aux besoins d’une société en évolution, mais également de contribuer à la formation de paramédicaux compétents pour les années à venir », mentionne-t-elle.
Un véhicule attendu
Mme Jourde-Guy mentionne que c’est la majorité des entreprises ambulancières au Québec qui vivent des problèmes d’approvisionnement. Les milieux professionnels doivent actuellement attendre jusqu’en 2025 pour réussir à se doter d’un véhicule ambulancier. Les centres de formation se retrouvent en bas de la liste de priorité.
« On ne voulait pas non plus donner un camion qui allait être en fin de vie, qui n’allait pas durer dans le temps, souligne la cheffe des communications chez Paraxion. Ce véhicule a été inspecté et est autant en ordre que ceux qui sont utilisés en ce moment sur les routes. »
Selon Ariane Roy, étudiante en deuxième année au Cégep de Chicoutimi, ce don représente une grande amélioration pour son parcours scolaire.
« On a hâte de pouvoir l’utiliser, on va pouvoir avoir de vraies simulations autant dans la boîte que pour les cours de conduite, ajoute l’étudiante. Rendu sur le terrain, d’avoir déjà conduit va nous permettre d’avoir une meilleure confiance et d’assurer une plus grande sécurité autant pour nos collègues que pour les patients qu’on transporte. »
La formation en soins préhospitaliers d’urgence permet à plus de 40 étudiants de devenir ambulanciers chaque année.