Métier-études, une solution au manque de main-d’œuvre et au décrochage scolaire

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Plusieurs enseignants expérimentés sont présents pour la réussite en formation professionnelle des élèves du programme Métier-études. (Photo par Lauriane Boudreau)

Plusieurs enseignants expérimentés sont présents pour la réussite en formation professionnelle des élèves du programme Métier-études. (Photo par Lauriane Boudreau)

Le projet Métier-études implanté à l’École secondaire de l’Odyssée Dominique-Racine en 2020 a réussi un de ses objectifs : motiver les élèves pour l’école. « En faisant le DEP aussi, ça m’offre une double diplomation à la fin du secondaire », a exprimé un élève du programme Métier-études en mécanique de véhicules de loisir et d’équipement léger, Simon Houle.

Le projet a démarré avec 17 élèves en mécanique automobile. Trois ans plus tard, il rassemble 20 jeunes en mécanique de véhicules de loisir, 16 en mécanique automobile et 12 en mécanique de véhicules lourds routiers.

« On va offrir un DEP en vente-conseil. Ensuite, on va en offrir un en carrosserie, ce qu’on n’a jamais offert jusqu’à présent, puis on va renouveler l’offre en mécanique de véhicules lourds routiers », a évoqué le directeur adjoint du Centre de formation professionnelle du Grand-Fjord, Pierre-Luc Dufour.

Après la graduation au secondaire, il est nécessaire de continuer la formation professionnelle pendant quelques mois à temps plein afin d’obtenir le DEP.

Une formation qui motive

Les élèves débutent les cours réguliers plus tôt, mais l’après-midi, ils sont plongés dans l’apprentissage d’un métier. « C’est vraiment le fun et c’est bien fait, c’est bien entouré […] Oui tu commences plus tôt le matin, mais tu as la motivation presque tous les jours pour te lever », a partagé Simon Houle.

Maintenant en apprentissage à temps plein en mécanique de véhicules lourds routiers, Laurence Girard conserve un beau souvenir de Métier-études. « Je trouve que c’est vraiment un beau programme. Tu ne viens pas ici juste pour apprendre, tu viens pour faire de la mécanique et partager. »

Certains jeunes découvrent une passion, un phénomène visible après la graduation de la première cohorte en mécanique automobile.

« Je dirais que peut-être 60 % des élèves ne pensaient pas devenir mécanicien automobile dans la vie, ils ne voulaient pas faire ça comme métier. Finalement, sur 17, il y en a 10 qui sont restés en formation professionnelle après leur secondaire et qui ont gradué et qui travaillent dans le domaine », a mis de l’avant M. Dufour.

Des idées pour favoriser les élèves

Ce programme prévu par le ministère de l’Éducation permet aux jeunes de 15 ans d’être formés sans avoir l’âge minimal de 16 ans. Les responsables du projet souhaitent que les jeunes aient accès aux mêmes apprentissages que ceux en cheminement régulier.

« Nos autres secteurs, ils vont faire de l’apprentissage en milieu de travail. Nos élèves en Métier-études n’ont pas l’occasion encore d’y aller nécessairement. Éventuellement, on va travailler à se trouver des partenaires pour aller de façon sécuritaire dans les milieux avec les élèves pour qu’ils puissent vivre la réalité du métier. »

Lors de l’implantation de la formation en vente, les responsables désirent offrir la possibilité aux jeunes de travailler dans le domaine. « Ce qu’on veut en vente-conseil, c’est aller travailler avec des partenaires pour offrir à nos jeunes des emplois étudiants de façon supervisée dans le secteur de la vente. »

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Journaliste Lauriane Boudreau