Une loi qui tarde à être adoptée

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Le projet de loi C-282 a fait jaser lors de l’assemblée générale des producteurs de lait du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ce projet est maintenant sur la table depuis un bon moment, mais n’a toujours pas eu la sanction royale afin d’être officiellement appliqué.  Avec la loi, le gouvernement canadien ne pourra plus signer des accords qui mettent « en péril le système de gestion de l’offre », mentionnent les producteurs dans un communiqué.

Des rencontres entre certains membres producteurs de la région et les députés du Bloc Québécois ont eu lieu cette année. Des rencontres avec Richard Martel du Parti conservateur du Canada, ont aussi eu lieu.  « Le projet de loi C-282 c’est un projet qui a été présenté par le Bloc Québécois à la suite des différents accords commerciaux qui ont été signés avec l’Europe, les États-Unis et le Mexique. Il y a aussi un partenariat transpacifique signé avec tous les pays d’Asie pacifique. Cette loi-là va empêcher les négociateurs d’accorder des concessions supplémentaires », spécifie le vice-président des producteurs de lait de la région, Michel Frigon.

Ce projet pourrait bien faire l’affaire de plusieurs. Le lait produit ici au Canada n’est pas consommé qu’à l’intérieur du pays. « On a perdu des pourcentages de notre marché, il y a eu des concessions de plus qui ont été accordées. Dix-huit pourcents de la consommation de produits laitiers canadiens vient des pays comme le Mexique et les États-Unis par exemple », mentionne Michel Frigon.

Michel Frigon aimerait que le processus soit plus rapide. « Si ça continue de trainer et qu’il y a des élections, le projet de loi meurt au feuilleton de la chambre. On risque de devoir recommencer une troisième fois si des élections sont éventuellement déclenchées », mentionne-t-il, un peu inquiet.

Les agriculteurs et producteurs laitiers dénoncent le manque d’aide

Pour aider les producteurs, il n’existe pas vraiment de subvention, soutiennent-t-ils. « Il n’y a pas vraiment de programme gouvernemental. Les seuls qu’il y a, c’est ceux du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) qui vont nous aider au niveau agroenvironnemental. Ce sont tous des projets qui vont engendrer des coûts. C’est le genre de projet que pour avoir neuf dollars de subvention, il va falloir débourser 20 ou 25 dollars. Ce n’est pas des solutions économiques, mais bien agronomiques », mentionne Michel Frigon

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