Le sport en tant que diabétique, une nécessité

La pompe d’insuline est fondamentale pour le diabétique. Il doit activer le mode « sport » pour être sûr que son corps contrôle adéquatement son taux de glycémie. (Photo : Henri Agin)
Le diabète, que ce soit de type 1 ou 2, est une maladie dite incurable. Par ailleurs, les experts dans ce domaine sont formels : l’activité physique est le meilleur moyen de protection pour la contrer.
Léo Perron connait bien cette situation, lui qui a été diagnostiqué diabétique de type 2 lorsqu’il avait deux ans. « Dans la vie de tous les jours, se maintenir en bonne santé, c’est important, mais quand tu es atteint du diabète, cela l’est encore plus », raconte-il.
Pour se tenir en bonne forme, ce dernier court dehors et s’entraine régulièrement à la salle d’entrainement. De plus, c’est un fervent amateur de natation. Une bonne majorité de son hiver est consacré à cette pratique dans les piscines de la région. « En pratiquant un sport ou en bougeant tout simplement, tu ne vas pas tomber en hyperglycémie », développe le jeune adulte.
« Après toutes ces années, je m’y fais. Je suis rendu habitué à être diabétique. C’est moins un fardeau qu’au début. » – Léo Perron, diabétique (Photo : Henri Agin)
L’organisme communautaire Diabète Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui œuvre depuis plus de 40 ans dans la région du bleuet, a fait de cette maladie, son cheval de bataille, afin de sensibiliser et de prévenir la population en matière de diabète. L’organisation martèle, par le biais de conférences et d’activités physiques organisées, l’importance de bouger et de pratiquer une activité sportive sur une base régulière.
« On invite les gens à venir faire une activité en plein air avec nous, comme un rallye ou une randonnée, et on essaie surtout de ne pas les décourager », indique l’une des coordonnatrices de l’organisation, Michelle Lavoie.
Selon Diabète Québec, l’activité physique améliore l’efficacité de l’insuline en renforçant la sensibilité des tissus corporels à son action. Par ailleurs, les muscles activés durant l’effort consomment du glucose, ce qui contribue à abaisser le taux de sucre dans le sang, c’est pour cela que Léo Perron et les 3.7 millions de Canadiens atteints du diabète doivent bien régler leur pompe à insuline, en activant le mode « sport ». Leur corps sera alors capable de réguler le taux d’insuline présent.
Bouger, mais aussi bien manger
Alors que les patients atteints du diabète 1 naissent généralement avec ce trouble et apprennent donc à vivre avec, le diabète 2, lui, apparait généralement à l’âge adulte. Les gens qui en souffrent sont souvent des personnes en surpoids, n’ayant pas de bonnes habitudes de vie. Les médecins spécialistes préconisent donc que ces derniers commencent à pratiquer un sport et mieux manger.
« Ce sont des personnes qui ne bougent pas beaucoup, ce sont des personnes qui s’alimentent moins bien, donc c’est sûr que l’entrainement permet de garder le contrôle du poids et en gardant le contrôle, les malades ont plus de facilité à stabiliser leur diabète », explique Michelle Lavoie.