Sébastien Bovet en visite au Cégep de Jonquière

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Sébastien Bovet était l’invité spécial du Midi-Politique à la salle polyvalente du Cégep de Jonquière le 14 mars dernier. (Photo : Emil Lavoie/La Pige)

Chef de bureau à l’Assemblée nationale et animateur de l’émission « Mordus de politique » à Radio-Canada, Sébastien Bovet était de passage au Cégep de Jonquière le 14 mars dernier. Il en a profité pour donner une conférence sur les rudiments du journalisme politique lors du Midi-Politique et a accepté de répondre à nos questions.

 C’est dans la salle de rédaction de La Pige que Sébastien Bovet nous ouvre les portes de son quotidien. Sa journée commence vers 5 h du matin avec un peu de vélo stationnaire. S’en suit ses chroniques à la radio. Puis, il enchaîne dans la préparation et la présentation de son émission de télé. Et si l’actualité le commande, il participe aussi au Téléjournal. Sa journée prend fin vers 20 h. Et tout ça recommence !

M. Bovet n’était pas destiné à devenir un journaliste politique. Il a d’abord étudié pour devenir pilote d’avion au CQFA à Chicoutimi. Mais après deux ans, il a changé de parcours pour étudier en sciences politiques à l’Université Laval.

Même en journalisme, la politique n’a pas toujours été son premier choix. « Au début, j’aurais aimé être l’équivalent de Pierre Houde, donc d’écrire les matchs des Canadiens. […] Quand j’ai commencé dans le journalisme, je couvrais les Nordiques de Québec pour un journal de Toronto. Ça me permettait d’accéder à la galerie de presse. Il y avait un buffet et un bar ouvert. C’était la belle vie, j’avais 17-18 ans. Donc, mon premier intérêt, ça a été pour le journalisme sportif. »

Impartialité

Il y a quelques années, M. Bovet avait confié sur le plateau de Tout le monde en parle qu’il annulait son vote pour garder sa neutralité. Cependant, il a avoué à l’équipe de La Pige avoir changé de position sur le sujet. « Ça a fait pas mal de bruit cette affaire-là. Mon éthique personnelle de journaliste faisait en sorte que je ne voulais pas mettre un “X” à côté d’un nom de politicien. Le backslash m’a fait beaucoup réfléchir. Je vote maintenant et je reste neutre dans les commentaires que je fais. »

Sébastien Bovet en a profité pour visiter les installations du programme de journalisme d’Art et Technologie des médias. (Photo : Emil Lavoie/La Pige)  

Selon lui, pour être le plus objectif possible, un journaliste doit en quelque sorte mettre son uniforme. « C’est comme quand un joueur de hockey passe de son veston de civil, à joueur de hockey. Quand on met notre veston de journaliste, il faut qu’on mette de côté nos valeurs, qu’on mette de côté nos préjugés, puis qu’on s’en tienne aux faits. »

D’après lui, l’origine de ses parents expliquerait cette recherche de l’impartialité. « Mes deux parents sont Suisses, donc la neutralité, c’est dans mes gènes, avec beaucoup de chocolat aussi », échappe-t-il avec humour. « Mes enfants essayent toujours d’avoir mon opinion sur des sujets, mais je réussis souvent à garder mon bout », ajoute-t-il en riant.

Donald Trump

Difficile de passer à côté du sujet de l’heure dans la sphère politique. Le journaliste a mentionné à l’équipe de La Pige être, lui aussi, surpris et se sentir submergé par les annonces du président américain. « Quand ça devient trop irréel, ou quand ça n’a juste pas de bon sens, oui, je suis en train d’atteindre ce niveau-là avec Donald Trump, mais en même temps, c’est le chef d’État le plus puissant au monde, donc tu ne peux pas l’ignorer.  »

Sébastien Bovet a accordé une entrevue à l’équipe télévision de La Pige, disponible sur le YouTube de La Pige. (Emil Lavoie/La Pige)

Cependant, il a avoué que des discussions sur le temps d’antenne accordé à Donald Trump sont en cours. « On est en réflexion là-dessus. On pense peut-être arrêter de diffuser chacune des conférences de presse du bureau ovale, mais encore là, on ne veut pas manquer quelques chose d’important. »

Il a par ailleurs abordé le « Car Show » de Tesla. « Le choix qu’on a dû faire c’est si on y va c’est sûr que ça donne la publicité à Tesla puis c’est sûr qu’on fait le jeu de Donald Trump parce que c’est ça qu’il veut. Mais en même temps on se dit qu’il peut déclencher une guerre lors de cette conférence de presse », dit-il pour rendre compte de l’imprévisibilité de la situation.

Vous pouvez retrouver Sébastien Bovet à la barre de l’émission « Mordus de Politique » du lundi au vendredi à 12 h 30 sur les ondes de RDI.

 

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