Jean-René Ferrier : le Forrest Gump québécois

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Vêtu d’un simple t-shirt et d’une paire de short, Jean-René Ferrier court 21 kilomètres par jour, 365 jours par année. (Photo : courtoisie)

 

Courir 21 kilomètres en short et en chandail à manches courtes, peu importe la température et 365 jours par année, c’est la thérapie de Jean-René Ferrier. L’homme de 39 ans se fait reconnaître de Lac-Beauport à Alma.

« Ce gars-là met du soleil dans la vie des gens », « C’est le Forrest Gump d’Alma », « Il est tellement hot », « Il est vraiment sympathique ». Ce sont des centaines et des centaines de commentaires d’encouragements qui défilent sous les pages Facebook de spotted de la région en faisant allusion à Jean-René Ferrier, le fameux coureur en short et t-shirt.

Partout où il court, Jean-René partage de la bonne humeur. « C’est ma façon de dire aux gens que je suis avec eux, et que peu importe ce qu’ils traversent en ce moment, ils ne sont pas seuls », raconte l’homme de 39 ans, qui combat des problèmes de consommation depuis près de 20 ans.

Une forme de thérapie

Depuis 2003, l’homme qui fait de l’entretien ménager court 21 kilomètres par jour. « Je me suis réveillé un matin, et je ne savais pas quoi faire de ma peau, alors je suis parti courir, et je n’ai jamais arrêté. » La course, c’est ce qui empêche Jean-René de consommer, il est maintenant sobre depuis un an et trois mois.

Des enfants sur le chemin de l’école qui l’encouragent, des personnes âgées qui le klaxonnent en voiture et des adultes qui lui envoient la main ; la bonne humeur de Jean-René est contagieuse. « Je reçois tout cet amour-là de façon très humble, mais je l’apprécie énormément, c’est certain […] je suis encore en vie à cause de la course et à cause de ceux qui m’encouragent », mentionne le Forrest Gump d’Alma.

Défi personnel

« Courir, ça devient redondant. J’ai déjà couru avec des vêtements appropriés, puis je me suis tanné. Alors l’hiver, je courais dans les petits bancs de neige », déclare M. Ferrier, qui cherche à dépasser ses limites.

Pour lui, un semi-marathon ou un marathon, ça n’a rien d’intéressant, et ce n’est pas un défi. « Je fais ça tous les jours, ça n’a rien d’exceptionnel selon moi. Je respecte les gens qui le font, mais je suis rendu ailleurs, je préfère me dépasser autrement. »

Courir pour les autres

D’ici deux ans, Jean-René souhaite courir Québec-Montréal aller-retour, pour aider ceux qui l’ont sauvé. « J’ai côtoyé des gens qui ont fait de la prison et de la prostitution qui m’ont aidé. C’est ma façon de leur dire merci, tout le monde mérite une deuxième chance. Si je n’en avais jamais eue, je ne serais pas celui que je suis aujourd’hui. »

Cette course, d’environ 550 kilomètres, permettra d’amasser des fonds pour des organismes de la province qui travaillent avec des gens dans le milieu du sexe et du milieu carcéral.

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