Infections transmissibles sexuellement et par le sang | Le nombre de tests de dépistage augmente

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Photo: Nicolas Bourcier

Le nombre de tests de dépistages d’infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) effectués est en hausse dans la région grâce à une meilleure prévention et un accès plus facile à ces soins, selon l’infirmière-conseil et répondante pour la région en matière d’ITSS, Lynn Potvin.

Photo: Nicolas Bourcier

«Les tests sont moins invasifs qu’avant et on remarque qu’une plus grande quantité de gens y ont recours», explique l’infirmière. La Santé publique a aussi étendu les évaluations aux régions extragénitales, ce qui permet de déceler davantage d’infections. La plus grande réussite est la baisse significative du nombre de cas de syphilis.

En effet, comparativement à la même période en 2017, le nombre de cas de syphilis est passé de 17 à 6. Les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes sont les seuls touchés par cette infection. «On a cerné le groupe touché et on a ciblé notre prévention», précise Mme Potvin. Comme c’est souvent le cas, l’infection à la bactérie chlamydia trachomatis (chlamydia) demeure la plus fréquente. Elle représente 91 % de toutes les ITSS contractées pour l’année 2017.

Par rapport à l’année dernière, pour la même période, la situation est pratiquement identique: 571 cas en 2017 pour 574 cas en 2018. Le taux d’incidence de la région (TI: nombre de cas/100 000 personnes) annuel, 275 cas/100 000, reste sous la moyenne québécoise de 325 cas/100 000. De tous les groupes d’âge, c’est celui des 15-24 ans qui rafle la palme. Pour 2017, ils représentaient 64 % de tous les cas dans la région.

Les infections gonococciques (gonorrhée) étaient en hausse dans la région l’année dernière. Le taux d’incidence était de 13 cas/100 000 personnes, le plus haut jamais enregistré dans la région. Ce qui inquiétait le plus, et ce sur l’ensemble de la province, c’est que trois fois plus de femmes étaient touchées. En effet, dans la région, c’était 12 cas en comparaison des quatre cas en moyenne pour les cinq années antérieures. «Cette année, le ratio homme-femme est revenu à la normale et le nombre de cas est passé de 34 à 26. Cependant, nous n’avons jamais été en mesure de comprendre la cause de ce débalancement», déplore Lynn Potvin.

L’infirmière-conseil rappelle que pour faire un test de dépistage, on peut consulter son médecin de famille ou le centre de Services intégrés de dépistage et de prévention (SIDEP) le plus proche. Le temps d’attente, pour les cas non-urgents, est d’environ un mois.

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