Manque de relève en boucherie dans la région

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La pénurie de main-d’œuvre frappe le domaine de la boucherie dans la région. Le nombre d’étudiants dans le programme au Centre de formation professionnelle de Jonquière diminue à vue d’œil et n’est pas près de remonter selon le directeur, Carl Dumas.

Douze étudiants sur une possibilité de 22 font partie de la cohorte 2018 au Centre de formation professionnelle, malgré la demande élevée des employeurs. «Ce n’est pas une diminution de l’engouement pour la boucherie auprès des jeunes, ce n’est qu’un manque de personnes tout court», mentionne M. Dumas.

Après plusieurs tentatives pour entrer en contact avec quelques boucheries de la région pour vérifier s’ils souffrent de postes vacants, la réponse a été la même dans chaque cas: «Je n’ai pas le temps de parler en ce moment. On est débordé!»

Les programmes d’études en alimentation sont l’exclusivité du Centre de formation professionnelle de Jonquière en région, dont celui de boucherie, attirant également les jeunes de la Côte-Nord. Le taux de placement du cours frôle le 100 % d’après le directeur. L’enseignant du programme depuis 25 ans, Sylvain Tremblay, met la faute sur le salaire peu élevé du métier de boucher.

«Le salaire est assez bas pour l’exigence du travail. On travaille au froid, de soir et de fin de semaine, souvent debout. C’est pas fait pour tout le monde», soutient-il. Les étudiants sont sur le marché du travail, en même temps que d’aller à l’école, au salaire un peu plus que minimum sans vraiment dépasser le 15 $ de l’heure.

Par exemple, l’étudiant Jérémy Gauthier travaille au comptoir de la boucherie chez l’épicier Métro à 12,50 $ par heure. Carl Dumas compte sur la main-d’œuvre immigrante pour combler ses salles de classe.

«On travaille fort pour trouver des partenaires d’échange étudiant comme le fait le Cégep de Jonquière.» L’école se garde à l’affût des nouvelles tendances de recrutement en utilisant ses réseaux sociaux pour attirer des étudiants en boucherie.

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