Bilan 2018-2019 de la DPJ | Les garçons exigent plus de services
Selon le bilan régional de 2018-2019 de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), le nombre de garçons adolescents qui ont eu recours à des services est, dans toutes les tranches d’âge confondues, au moins trois fois plus élevé que chez les filles.
Contactée afin d’expliquer la grande disparité entre les garçons et les filles, la responsable aux communications au CIUSSS Saguenay-Lac-Saint-Jean, Amélie Gourde, affirme que les garçons sont tout simplement plus indisciplinés.
«De ce qu’on connaît, les jeunes garçons sont plus turbulents que les jeunes filles. Il faut bien noter que ces chiffres ne traitent pas des signalements. Ils concernent les adolescents ayant eu des comportements inappropriés dus, entre autres, à des cas de violence et d’activités illégales. La plupart du temps, les garçons sont réfractaires [aux règlements].»
Pour sa part, la DPJ ne tient aucune statistique en ce qui a trait au nombre de signalements par sexe.
Le résultat d’une oppression?
L’auteur du livre La descente aux enfers des hommes battus, Jean-Normand Dallaire, n’est pas surpris par ces chiffres.
«Nous tentons de contenir les hommes. Je trouve qu’on essaie de les dénaturer. Un gars, ça s’exprime, ça peut bouger, oui, mais ils ne sont pas dangereux. De nos jours, démontrer sa masculinité est vu assez négativement. Je n’ai rien contre le féminisme, même que je l’appuie. Cependant, ce qui me tracasse, c’est lorsqu’il se fait au détriment de l’homme. Je crois que cette statistique explique assez bien mon point de vue. Je ne pense pas que les hommes soient trois fois plus délinquants que les femmes, mais visiblement, ils sont perçus tout comme.»
Le Saguenay-Lac-Saint-Jean se situe tout juste au-dessus de la moyenne provinciale en matière d’interventions de la DPJ auprès des jeunes hommes. Au Québec, 80 % des services donnés par la DPJ concernent les hommes, tandis que dans la région, ils représentent 81 %.