jeudi , 30 mars 2023

« Comme une claque au visage » : Loge m’entraide abasourdie

 

La coordonnatrice de Loge m’entraide, Sonia Côté est surprise d’apprendre que la Ville de Saguenay a mandaté l’OMH pour produire une étude de viabilité afin de convertir l’ancien hôtel de ville de Kénogami en unités d’habitations et ce, sans concerter Loge m’entraide.
(Photo : Courtoisie)

La coordonnatrice de Loge m’entraide, Sonia Côté est abasourdie d’apprendre que la Ville de Saguenay a mandaté l’Office municipal d’habitation (OMH) pour produire une étude de viabilité afin de convertir l’ancien hôtel de ville de Kénogami en unités d’habitations. La nouvelle a été publiée par Radio-Canada mercredi. 

« Nous sommes estomaqués. C’est comme une gifle au visage », réagit celle qui aurait aimé être consultée.Du même souffle, elle lance un cri du cœur à la Ville de Saguenay afin d’obtenir sa collaboration. « On leur tend la main et on souhaite arriver à l’aboutissement du projet de Coopération La Solidarité ». Plus concrètement, elle souhaite s’asseoir avec les conseillers municipaux, ainsi que la mairesse pour discuter de leur participation pour mener à terme son initiative d’immeuble d’habitation qui comprendrait entre 12 et 20 appartements destinés à des personnes démunies dans le secteur de Kénogami.  

Un projet essentiel en contexte de crise du logement selon Mme Côté. « C’est le combat le plus difficile de Loge m’entraide en 25 ans d’histoire. On a fondé quatre coopératives d’habitation. Chaque projet a pris 5 ans de bataille », se désole Sonia Côté. 

 « Il faut une contribution municipale de 700 000 $ établie sur 5 ans, un congé de taxes de quelques années et la cession d’un bâtiment ou d’un terrain pour arriver à fonder », affirme la coordonnatrice. 

Jusqu’ici, l’organisme à but non lucratif a récolté 340 000 $ en dons monétaires. « C’est quand même des efforts colossaux pour des personnes appauvries. Ce sont 702 donateurs qui appuient le projet et 5 500 signataires », se réjouit-elle. 

Mme Côté affirme que la Ville de Saguenay lui répond qu’ils n’ont pas l’argent pour financer le projet. Contacté par téléphone, le conseiller municipal Kevin Armstrong a tenu à préciser que la Ville de Saguenay avait proposé à Sonia Côté de soumettre sa candidature pour le programme de crédit de taxes foncières. « Elle est admissible et elle peut en faire une demande », affirme-t-il. 

Dans un précédent communiqué envoyé aux médias en janvier 2023, Sonia Côté affirmait qu’il ne restait que 138 logements vacants à Saguenay et que le taux d’inoccupation est passé de 1,7 à 0,9 %. 

 Yannick Gagnon se joint à la parade 

Le député provincial de Jonquière, Yannick Gagnon, souhaite une meilleure concertation. « Il faut s’asseoir ensemble, regarder l’état du bâtiment et voir comment ça avance. Tout le monde s’entend. On veut que cet endroit qui est rendu un pôle sociocommunautaire ait du logement social accessible », soutient le député. 

À propos de Andréa Maheux

Andréa Maheux
Native de Sherbrooke, Andréa Maheux, 20 ans, avait l’intention de laisser sa trace à l’École Supérieure en Art et technologie des médias et l’a bel et bien fait. Maintenant à sa troisième et dernière année dans l’établissement de Jonquière, la jeune femme ne finit plus de surprendre. Sa grande passion pour l’écriture l’a mené vers son champ d’étude en journalisme, où elle s’accomplie et s’épanouie pleinement. Celle qui vient d’autoéditer son tout premier roman, intitulé « Divergente », croit en l’importance de sensibiliser davantage la population sur les maladies mentales. Le trouble de la personnalité limite étant le sujet phare de son recueil, elle espère un jour pouvoir faire une différence pour toutes les personnes vivant avec ces mêmes maux. Andréa souhaite également toucher le public en relatant d’importants phénomènes de société, qui passent parfois sous silence. Pour elle, le journalisme lui donne une voix pour exprimer clairement ses idées et son opinion, ce qui ne l’a fait reculer devant rien. Proche de ses émotions, elle désir amener plus de couleur et de vivacité à son futur métier.

À voir aussi

Un modèle économique centré sur l’humain

L’une des co-propriétaires du Café Cambio, Marguerite Dufault, s’envolera pour la capitale du Sénégal, à …