Le tissage par métier s’invite à l’école

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Régine Houde et Sylvie Taillon, membres du cercle de fermières de Chicoutimi depuis respectivement 27 et 8 ans.

Régine Houde et Sylvie Taillon, membres du cercle de fermières de Chicoutimi depuis respectivement 27 et 8 ans.

Les élèves de l’École primaire du Versant participeront le 20 novembre prochain à une activité de métier à tisser, dans les locaux du Cercle de fermières de Larouche. L’association féminine souhaite ainsi transmettre cet art traditionnel aux nouvelles générations.

Les élèves pourront, le temps d’une journée, utiliser de petits métiers à tisser et bénéficier des conseils des fermières de Larouche. Les jeunes pourront repartir avec leurs créations à la fin de la journée.

« Quand les enfants arrivent, ils sont tous contents. Ils aiment vraiment ça, raconte l’organisatrice de l’activité et membre du Cercle de fermières de Larouche, Antoinette Paquette. C’est comme si on était leurs grands-parents le temps d’une journée. »

Transmettre l’art du tissage

Mme Paquette considère que les gens de sa génération doivent fournir plus d’efforts pour continuer la transmission des connaissances. Selon elle, des initiatives comme celles d’aller dans les écoles peuvent donner le goût aux enfants de tisser, mais ne sont pas suffisantes.

« Quand ma fille adulte a un travail de tissage à faire, elle me le demande, confie Antoinette Paquette. Ça prouve que nos enfants ne feront pas ce travail de transmission là, et je ne suis pas la seule à voir ça. Il faut essayer comme on peut de montrer que c’est utile et agréable de faire du tissage. »

La transmission aux autres générations est également un objectif pour les femmes du cercle de fermières de Chicoutimi. « Nous, c’est le transfert des connaissances qui nous intéresse, mentionne l’une des membres. Pour que les gens soient capables de bien tisser, on doit commencer par bien leur montrer la base. On veut que les femmes aiment ça et qu’elles ne se découragent pas dès qu’il y a une difficulté. »

Un art accessible

Encore aujourd’hui, c’est le métier à tisser qui attire le plus de femmes à devenir membre des cercles. À très bas coût, elles peuvent recevoir des leçons pour tisser, entre autres, des linges à vaisselle, des couvertures et des nappes.

« Nos prix n’ont pas augmenté depuis mon arrivée au cercle en 1999, précise la responsable du local de Chicoutimi, Régine Houde. Pour 5 $ seulement, tu peux avoir trois heures de formation sur le métier à tisser de ton choix. »

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